Alors que l’été 2025 s’annonce chargé dans les aéroports et ports algériens, la Douane algérienne rappelle les seuils à respecter pour voyager avec de l’argent liquide, transport de devises, d’or ou d’effets personnels précieux, quels sont les montants autorisés sans déclaration ? Que risque-t-on en cas de non-respect ? Voici le point complet pour voyager sereinement.
Alors que des centaines de milliers de voyageurs s’apprêtent à rejoindre l’Algérie pour l’été 2025, souvent en provenance de France, de Belgique ou du Canada, les autorités douanières multiplient les campagnes d’information. L’objectif est clair, rappeler que le transport d’argent liquide au-delà de certains montants est strictement encadré, et qu’une déclaration écrite est obligatoire dans plusieurs cas. Ces rappels s’inscrivent dans une stratégie de lutte contre le blanchiment d’argent, les fraudes et les activités non déclarées.
Voyager avec de l’argent liquide en Algérie, les seuils en 2025
À chaque saison estivale, la question du transport d’argent liquide vers ou depuis l’Algérie refait surface parmi les préoccupations des voyageurs. Que l’on soit de la diaspora, ou simplement en déplacement professionnel ou touristique, nombreux sont ceux qui se demandent ce qu’ils peuvent légalement emporter dans leurs bagages, sans tomber sous le coup de la loi.
Face à ce besoin d’information grandissant, la Direction générale des Douanes algériennes (DGD) a publié une brochure officielle en mai 2025, récapitulant toutes les obligations légales liées aux devises et objets de valeur. Ce rappel survient à l’aube d’un été marqué par des flux records de passagers à destination des grands aéroports comme Alger, Oran ou Constantine, mais aussi dans les ports d’Alger, Béjaïa ou Skikda.
Une réglementation stricte sur les devises à l’entrée et à la sortie du territoire
Les voyageurs doivent garder en tête que l’importation et l’exportation de devises étrangères en Algérie est réglementée, même s’il n’existe pas de montant maximal absolu. Ce qui compte, c’est le seuil à partir duquel une déclaration devient obligatoire. Concrètement, tout Algérien résident ou non-résident est tenu de déclarer par écrit aux douaniers tout montant supérieur à 1 000 euros (ou équivalent en d’autres monnaies). Pour les voyageurs étrangers, cette obligation s’active dès 5 000 euros.
À l’inverse, à la sortie du territoire, le plafond est fixé à 7 500 euros par an, pour tous les voyageurs, y compris les non-résidents. Mais attention, ce montant doit avoir été prélevé depuis un compte devises ouvert en Algérie, avec présentation d’un avis de débit bancaire. Sans ce justificatif, même un retrait inférieur à 7 500 euros peut être bloqué ou confisqué.
Bijoux, objets précieux, des seuils à ne pas négliger
La vigilance des autorités douanières ne s’arrête pas aux billets de banque. Les objets de valeur, principalement les bijoux personnels sont eux aussi soumis à des règles claires. Ainsi, tout bijou en or, platine, argent ou palladium doit être déclaré si son poids dépasse 100 grammes à l’entrée, et 150 grammes à la sortie du territoire national.
Ce point est souvent ignoré ou minimisé, mais il peut coûter cher. De nombreux passagers transportant des cadeaux ou des biens familiaux de valeur, souvent sans facture ni preuve d’achat, se retrouvent confrontés à des saisies administratives à l’aéroport ou à des pénalités douanières. Mieux vaut donc prévoir, documenter, et surtout déclarer à l’avance si la valeur des biens dépasse les seuils autorisés.
ALCES, la plateforme qui change tout pour les voyageurs
Face à la complexité et à l’encombrement des guichets de douane, la DGD a décidé de moderniser l’ensemble de la procédure en lançant en 2024 la plateforme numérique ALCES. Depuis 2025, elle est pleinement opérationnelle et permet aux voyageurs d’effectuer toutes leurs déclarations douanières en ligne, avant même leur arrivée au poste frontière.
Pour y accéder, il suffit de créer un compte sur le portail officiel https://alces.douane.gov.dz. Une fois connecté, le voyageur peut déclarer ses devises, ses objets précieux ou encore obtenir un Titre de passage en douane (TPD) s’il entre avec un véhicule immatriculé à l’étranger.
Le système offre un gain de temps considérable, surtout lors des périodes de grande affluence estivale. Il permet aussi aux autorités de mieux contrôler les flux, tout en respectant les droits des voyageurs bien informés et transparents.
Les risques en cas de non-déclaration : une vigilance accrue
Le transport de devises ou des objets précieux sans les déclarer est considéré comme une infraction douanière en Algérie. Les sanctions peuvent aller de la simple confiscation des biens jusqu’à des poursuites judiciaires, en passant par des amendes allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
En 2025, plusieurs cas ont défrayé la chronique, comme celui d’une voyageuse interceptée à Sétif avec plus de 9 200 euros non déclarés, ou encore d’un passager à Oran transportant plus de 200 grammes d’or sans justificatif. Ces affaires rappellent que les services des douanes disposent désormais de moyens de contrôle renforcés, y compris via des inspections corporelles, des scanners et des vérifications croisées avec les bases de données bancaires.
Pour tout voyageur prévoyant de se rendre en Algérie cet été avec de l’argent liquide, des bijoux ou des objets de valeur, une seule consigne prévaut, déclarer avant de partir. En utilisant la plateforme ALCES, en respectant les seuils établis, et en préparant ses documents à l’avance, on s’épargne bien des tracas à la frontière.
Voyager ne devrait jamais rimer avec inquiétude ou imprévu. En adoptant les bons réflexes, chacun peut profiter sereinement de son séjour, en conformité avec la législation algérienne. Car une déclaration bien faite vaut toujours mieux qu’une confiscation surprise.