Le prix de 100 euros en DZD en ce 7 juin 2025, deuxième jour de l’Aïd, affiche une variation modérée. Le taux de change observé sur les deux marchés, officiel et parallèle, permet d’établir un état des lieux du dinar face aux principales devises étrangères.
À l’occasion de l’Aïd, les acteurs du marché des devises en Algérie enregistrent une dynamique particulière sur les taux de change en ce deuxième jour. Bien que le contexte soit marqué par une baisse générale des cours sur le segment informel, les écarts avec les cotations officielles demeurent significatifs. Le marché parallèle, principalement actif dans des points de change comme le square Port-Saïd à Alger, continue de servir de référence pour une majorité d’opérations de change hors circuit bancaire.
Sur le marché officiel, les taux affichés par la Banque d’Algérie restent relativement stables, traduisant une politique de gestion du dinar maîtrisée, dans un environnement macroéconomique encore marqué par des incertitudes. Les cotations, publiées quotidiennement, permettent de comparer l’évolution des cours face aux devises majeures telles que l’euro, le dollar américain ou encore la livre sterling.
Prix de 100 euros en DZD selon les deux marchés de change
Le prix de 100 euros en DZD varie considérablement selon qu’il s’agisse du marché officiel ou du circuit informel. Ce 7 juin 2025, le cours de l’euro à l’achat s’établit à 256 DZD dans les points de change informels et à 259 DZD à la vente. Cela signifie qu’un billet de 100 euros équivaut à 25 600 DZD à l’achat pour les vendeurs, et à 25 900 DZD pour les acheteurs sur le marché parallèle.
À titre comparatif, le taux officiel publié par la Banque d’Algérie pour la même journée affiche un cours de 150,04 DZD pour un euro. Ce qui valorise les 100 euros à 15 004 DZD selon les normes bancaires officielles. L’écart entre les deux marchés dépasse donc 72%, confirmant la persistance d’un double taux de change structurellement ancré dans les transactions de devises en Algérie.
Cours des principales devises étrangères euro dollar livre sterling
En plus de l’euro, les fluctuations touchent également les autres devises majeures. Le dollar américain (USD) s’échange à 227 DZD à l’achat et 230 DZD à la vente sur le marché informel, contre 131,61 DZD sur le marché officiel. La valorisation de 100 USD atteint donc 23 000 DZD au square Port-Saïd, contre 13 161 DZD dans les cotations bancaires.
La livre sterling (GBP) est valorisée à 297 DZD à l’achat et 300 DZD à la vente, soit une contre-valeur de 29 700 à 30 000 DZD pour 100 GBP, contre 17 805 DZD en taux officiel. Ces écarts reflètent les différences de liquidité et de disponibilité de chaque devise, ainsi que les anticipations sur la demande réelle, notamment durant les périodes de fêtes où la demande en devises augmente temporairement.
Devises régionales et asiatiques comparaison des taux
Concernant les monnaies régionales comme le dinar tunisien (TND) ou le dirham des Émirats arabes unis (AED), les cotations suivent également une logique différenciée entre les marchés. Le dinar tunisien s’échange à 76 DZD à l’achat et 77 DZD à la vente sur le marché parallèle, tandis qu’il est affiché à 44,37 DZD officiellement. Quant au dirham, il se situe à 61-62 DZD dans les échanges informels, contre 35,83 DZD dans les chiffres de la Banque d’Algérie.
Les devises asiatiques telles que le yuan chinois (CNY) ou le riyal saoudien (SAR) enregistrent également des écarts notables. Le yuan s’échange à 31-31,5 DZD en informel, contre 18,30 DZD en officiel. Le riyal, très sollicité à l’approche du Hajj, affiche 60-60,5 DZD dans le circuit parallèle, et 35,09 DZD en cotation officielle.

Analyse des écarts entre taux officiel et marché informel
Ces écarts de change observés entre les deux marchés résultent de plusieurs facteurs techniques. D’un point de vue strictement monétaire, la valeur du dinar sur le marché officiel est influencée par les politiques de change administrées par la Banque d’Algérie, notamment le régime de change semi-fixe et la gestion de la liquidité en devises.
Sur le plan opérationnel, la demande sur le marché informel reste soutenue en raison des restrictions d’accès aux devises via les circuits bancaires, ce qui maintient une prime de change structurelle sur le segment parallèle. Cette configuration entraîne un spread élevé sur la majorité des devises, y compris celles utilisées pour les voyages, le commerce informel ou les transferts non bancarisés.
Le différentiel entre les taux de change n’a pas connu de réduction significative en ce deuxième jour de l’Aïd, malgré une légère baisse des cours sur le marché informel. À l’approche de la saison estivale et du pèlerinage, l’évolution des taux pourrait suivre des dynamiques spécifiques, dépendantes des flux de demande et des annonces monétaires officielles.