La Wilaya de Tizi-Ouzou s’est classée première à l’échelle nationale aux épreuves du Brevet d’Enseignement Moyen (BEM 2025), selon les précisions apportées par le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui. Cette confirmation intervient après une déclaration controversée du 29 juin, qui avait semé le doute sur l’ordre réel du classement.
Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la clôture de l’année scolaire 2024-2025, le ministre a précisé que le classement du BEM 2025 devait être interprété sur une base géographique, à savoir par wilaya, conformément aux normes statistiques du ministère. Contrairement à ses propos initiaux, le collège algérien en France, bien qu’affichant un taux de réussite élevé, ne peut figurer dans le classement national fondé sur les résultats moyens par wilaya.
Le ministre a ainsi confirmé que Tizi-Ouzou arrive en première position, suivie de Béjaïa et Jijel. Il a salué les performances de ces régions, qu’il a qualifiées de références en matière de gestion scolaire et de pilotage pédagogique.
Fin d’une polémique
À Tizi-Ouzou, la déclaration initiale du ministre a suscité des réactions immédiates. Le sénateur Mohamed Klalèche (FFS) a pris la parole au Conseil de la Nation pour dénoncer ce qu’il a considéré comme une atteinte à la reconnaissance du travail des enseignants, des élèves et des encadreurs. Il a accusé le ministre de négliger les efforts déployés localement, et a exigé des excuses publiques.
Sur le terrain, cette confusion a été perçue comme un désaveu symbolique dans une région où les indicateurs de performance scolaire sont traditionnellement supérieurs à la moyenne nationale. Le taux de réussite élevé enregistré à Tizi-Ouzou cette année confirme cette tendance, renforcée par un suivi pédagogique soutenu et une coordination active entre les établissements.
Critères de classement et structure des résultats
Le classement du BEM 2025 repose sur des critères quantifiables, notamment le taux de réussite par wilaya, le nombre d’élèves ayant obtenu une mention, et les écarts de progression par rapport à l’année précédente. Ce mode de calcul exclut les établissements à l’étranger, même s’ils relèvent du système éducatif algérien.
Le ministère utilise une base de données centralisée issue des centres d’examen pour établir un palmarès national qui sert de référence dans l’évaluation des politiques éducatives régionales. Les wilayas de Béjaïa, Jijel, Sétif, Alger-Centre, Bouira, Batna, Guelma, Aïn Defla et Souk Ahras se sont également distinguées, avec des indicateurs de progression constants.
Le BEM 2025, outil de pilotage territorial
Au-delà de la symbolique du classement, les résultats du BEM 2025 sont un instrument de mesure pour le pilotage des politiques éducatives à l’échelle régionale. Les données collectées permettent d’évaluer l’efficacité des dispositifs d’appui pédagogique, l’encadrement administratif et la qualité des infrastructures.
À Tizi-Ouzou, la performance s’explique par une structuration efficace des établissements, une stabilité du personnel éducatif et une implication soutenue des parents d’élèves. Cette combinaison d’éléments crée un environnement favorable à la réussite scolaire, régulièrement observé dans les indicateurs ministériels.
Une performance régionale qui appelle à la continuité
Les résultats du BEM 2025 confirment la stabilité du système éducatif dans certaines wilayas, avec des performances récurrentes au-dessus de la moyenne. La première place de Tizi-Ouzou s’inscrit dans cette logique, soutenue par des efforts organisationnels concrets et des choix pédagogiques adaptés.
Le ministère de l’Éducation devra désormais veiller à préserver la transparence des évaluations, tout en consolidant les acquis dans les zones performantes et en renforçant l’accompagnement dans les wilayas moins bien classées.