Un voyageur vers Marseille à bord d’un ferry partant du port de Béjaïa avec 3500 paquets de cigarettes Marlboro dissimulés dans ses bagages. Une tentative de contrebande que les agents des douanes ont rapidement déjouée, conformément aux régulations en vigueur.
La lutte contre la contrebande de tabac se poursuit aux frontières maritimes algériennes. Le lundi 8 juillet 2025, les douaniers de la station maritime Cheikh Haddad du port de Béjaïa ont intercepté un passager tentant d’embarquer à bord d’un ferry à destination du port de Marseille avec une quantité considérable de cigarettes : pas moins de 3500 paquets de la marque Marlboro, dissimulés dans ses effets personnels. Une saisie d’envergure qui témoigne de la vigilance accrue des autorités face à un phénomène qui persiste sur la ligne Algérie-France.
Un voyageur vers Marseille et sa cache sophistiquée
Selon les précisions fournies par la direction régionale des douanes de Sétif, à laquelle est rattachée la zone portuaire de Béjaïa, la saisie a eu lieu lors du contrôle des bagages embarqués à bord d’une navette maritime à destination de Marseille. L’individu visé avait soigneusement dissimulé la marchandise interdite des cartouches de Marlboro dans les moindres recoins de son véhicule personnel.
Mais c’était sans compter sur les agents de l’inspection principale du contrôle voyageurs, qui ont détecté des anomalies lors de la fouille manuelle et ont ordonné une inspection plus approfondie. La fouille s’est soldée par la découverte de 3500 paquets, soit environ 175 cartouches, ce qui dépasse largement le seuil autorisé pour un usage personnel.
Une infraction lourde aux yeux de la législation douanière
En Algérie comme en France, le transport non déclaré de cigarettes en grandes quantités est assimilé à une tentative de contrebande, passible de poursuites pénales et fiscales. En l’occurrence, le voyageur a enfreint la réglementation douanière relative au transport de produits soumis à accises, en tentant d’introduire sur le territoire français une marchandise de valeur, sans déclaration préalable ni justificatif commercial.
Un dossier de contentieux douanier a été immédiatement établi à l’encontre du contrevenant. Il devra répondre de ses actes devant les juridictions compétentes, et risque, en plus de la saisie de la marchandise, une amende douanière lourde et une interdiction temporaire de passage.

Pourquoi ce type de trafic persiste malgré les contrôles ?
Le tabac, notamment les marques internationales comme Marlboro, reste un produit très prisé dans le trafic parallèle entre l’Algérie et l’Europe. Les écarts de prix importants — le paquet pouvant coûter jusqu’à trois fois plus cher en France qu’en Algérie ,incitent certains voyageurs à tenter leur chance. Même s’ils savent que les sanctions sont sévères, les marges sont jugées suffisantes pour justifier le risque.
En réponse, les autorités douanières multiplient les fouilles systématiques et investissent dans des outils de détection avancée. Les ports d’Alger, Oran, Béjaïa et Annaba sont particulièrement surveillés, surtout pendant la saison estivale, marquée par un flux important de voyageurs et un pic de tentatives de fraude.
Un message des douanes : tolérance zéro
Dans son communiqué, la direction des douanes insiste sur la nécessité de respecter les lois douanières en vigueur. Elle appelle les voyageurs à déclarer tout produit réglementé et rappelle que des plafonds stricts s’appliquent à l’import-export de produits comme :
- Tabac
- Alcool
- Médicaments
- Objets de valeur
Des opérations de sensibilisation sont prévues cet été dans les ports et aéroports, pour informer les voyageurs algériens et binationaux sur leurs droits et obligations.