L’industrie automobile algérienne entre dans une nouvelle phase, un acteur majeur revient dans le jeu avec un plan solide, Hyundai prépare la relance de sa production locale, mais cette fois dans un cadre entièrement repensé.
Objectif affiché, créer une véritable chaîne de valeur industrielle autour de l’automobile, avec un projet calibré pour répondre aux exigences du marché local tout en visant l’export.
Le retour de Hyundai en Algérie ne se fait pas à la légère. Cette fois, le constructeur sud-coréen s’appuie sur un partenaire international expérimenté, le groupe omanais Saud Bahwan, connu pour son rôle dans la distribution automobile au Moyen-Orient. C’est lui qui pilote la mise en œuvre du projet à travers la société Hyundai Motors Manufacturing Algeria, qui a déjà obtenu son agrément préliminaire auprès des autorités algériennes.
Hyundai en Algérie s’inscrit dans une nouvelle stratégie industrielle
Derrière ce feu vert administratif et contrairement aux anciennes tentatives de simples « usines de montage », ce projet est conçu comme un site de fabrication automobile intégrée, aligné avec les exigences du décret exécutif 22-384.
C’est l’un des changements majeurs dans la nouvelle stratégie industrielle algérienne, les constructeurs ne sont plus simplement invités à importer des kits à visser sur place. Le nouveau cadre impose un taux d’intégration locale progressif, le développement d’une base de sous-traitants nationaux et un réel transfert de technologie.
Hyundai a intégré ces critères dès la conception de son projet. L’usine en cours de planification devra être capable d’assurer plusieurs étapes du cycle de production, avec en parallèle un travail structuré sur la formation technique, le recrutement local et la création d’un réseau de fournisseurs capables de fournir pièces, sous-ensembles et services.
La localisation précise de l’usine est le site de Relizane (ancien emplacement de Sovac Production) situé à Sidi Khettab. Un investissement de 400 millions USD promet de créer des milliers d’emplois directs et indirects. Au-delà de la fabrication des véhicules low‑cost, l’usine devrait dynamiser les secteurs de la sous‑traitance, de la logistique, de la formation technique, et offrir de nouveaux débouchés pour les fournisseurs nationaux.
Des modèles low‑cost et électriques prévus s’ajustent aux réalités économiques du pays, tout en répondant à une demande régionale de véhicules abordables. Hyundai construit son projet sur des bases réglementaires claires, avec des exigences précises en matière de taux d’intégration locale et de respect des normes nationales.