À Alger, les forces de police viennent de démanteler un réseau impliqué dans la fabrication et la diffusion de faux billets. Plus de 1 million de dinars en faux billets saisis à Alger, dans le quartier de Baraki, soulèvent de nouvelles inquiétudes sur les circuits de contrefaçon en circulation dans la capitale.
L’enquête a débuté discrètement la semaine dernière, quand la brigade de la police judiciaire de Baraki a reçu une information confidentielle : un individu serait en possession d’une importante somme en faux billets en dinars algériens, avec l’intention de les écouler dans les commerces locaux.
Les investigations ont été immédiatement lancées, en étroite coordination avec le parquet territorialement compétent. Une opération de filature ciblée a permis l’interpellation de deux suspects. L’un d’eux a été pris en flagrant délit alors qu’il s’apprêtait à mettre en circulation les faux billets. La perquisition qui a suivi a permis la saisie de 104 millions de centimes, soit 1,04 million de dinars algériens, en coupures falsifiées.
1 million de dinars en faux billets saisis à Alger : quelles implications ?
La saisie de plus de 1 million de dinars en faux billets à Alger n’est pas un cas isolé. Elle met en lumière les ramifications possibles de réseaux organisés de faussaires qui ciblent l’économie locale. En apparence, il peut s’agir de simples coupures, mais l’impact sur la circulation monétaire est considérable. En injectant des billets contrefaits dans les marchés, les faussaires déstabilisent la confiance dans la monnaie et mettent en difficulté commerçants et particuliers, surtout dans les zones urbaines à forte densité.
Les deux individus arrêtés ont été déférés devant la justice. Ils sont poursuivis pour constitution d’association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction grave contre l’économie nationale, ainsi que pour falsification et diffusion de billets de banque ayant cours légal en Algérie.
Ce type d’accusation est lourdement sanctionné par le Code pénal algérien, notamment en vertu de l’article 197 qui punit les actes liés à la fausse monnaie de peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion.
Une vigilance accrue contre la contrefaçon monétaire
Depuis quelques années, les services de sécurité algériens ont intensifié leur lutte contre la fausse monnaie. En 2024, plusieurs cas similaires avaient été signalés dans d’autres wilayas, notamment à Oran, Constantine et Sétif. La circulation de faux billets, qu’ils soient en dinar ou en euro, reste une menace constante.
Les autorités appellent les commerçants et les citoyens à redoubler de prudence : vérifier les billets, utiliser des détecteurs UV, et signaler immédiatement toute suspicion aux services compétents.
La saisie de plus de 1 million de dinars en faux billets à Alger est un rappel brutal de la réalité des réseaux criminels qui ciblent l’économie locale. Si cette opération policière marque un point dans la lutte contre la contrefaçon, elle montre aussi l’urgence d’un renforcement des outils de contrôle et de sensibilisation du public. Pour l’heure, l’affaire suit son cours judiciaire, mais les autorités appellent à une vigilance collective face à un phénomène aussi discret que destructeur.