Les douaniers de l’aéroport international de Sétif ont intercepté Une passagère arrivée de Paris arrêtée transportant 20 000 euros en espèces, non déclarés aux autorités. L’incident met en lumière la vigilance accrue des autorités face aux transferts illicites de devises.
Coup de filet à l’aéroport international de Sétif « 8 Mai 1945 ». Les agents de la principale inspection des voyageurs ont mis la main, lors d’un contrôle physique, sur une somme de 20 000 euros dissimulée dans les affaires personnelles d’une passagère venant de Paris. Ce montant, en devises non déclaré à son arrivée sur le territoire algérien, dépasse largement les seuils légaux autorisés, exposant la voyageuse à des sanctions douanières et judiciaires
Une passagère arrivée de Paris arrêtée lors d’un contrôle
Selon un communiqué de la direction régionale des douanes de Sétif, l’intervention a été menée par la brigade principale de contrôle des voyageurs. Lors d’un contrôle physique approfondi, les agents ont découvert 20 000 euros en liquide soigneusement dissimulés dans les effets personnels de la voyageuse.
Cette somme, équivalente à plus de 3,2 millions de dinars algériens au taux de change officiel, n’avait fait l’objet d’aucune déclaration préalable, en violation des réglementations en vigueur.

Le cadre légal, déclarer au-delà de 1 000 euros
En Algérie, la législation impose aux voyageurs entrant ou sortant du territoire de déclarer toute somme en devises dépassant l’équivalent de 1 000 euros pour les résidents, et 5 000 euros pour les non-résidents. Le non-respect de cette obligation expose à la saisie immédiate des fonds, à des amendes, et dans certains cas à des poursuites judiciaires.
Cette saisie n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année, plusieurs opérations similaires ont été signalées dans les aéroports algériens, notamment à Alger, Oran et Constantine. Les autorités affirment intensifier leurs efforts pour lutter contre :
- La fuite illégale de capitaux
- Le blanchiment d’argent
- Le financement d’activités criminelles
Un responsable des douanes, sous couvert d’anonymat, explique : « Les flux de devises non déclarés constituent une menace pour la stabilité financière du pays et peuvent servir à alimenter des réseaux illicites. Notre mission est de protéger l’économie nationale. »
Conséquences pour la voyageuse
La passagère arrêtée risque des sanctions administratives et pénales. L’argent saisi sera placé sous scellés et transféré au Trésor public, en attendant la décision de la justice. Une enquête a été ouverte afin de déterminer l’origine des fonds et la raison de leur transport en liquide.
Ce type d’incident soulève régulièrement des interrogations parmi les voyageurs, notamment sur la nécessité de mieux informer le public des montants autorisés et des procédures de déclaration aux douanes. Certains experts plaident également pour un assouplissement des plafonds, estimant que les seuils actuels ne sont plus adaptés à la réalité des échanges internationaux.