Les douaniers de l’aéroport international Houari-Boumediene ont déjoué une tentative de transfert illégal de devises. Deux passagères, prêtes à embarquer pour Istanbul, ont été interceptées avec 1 880 $ et 115 000 euros saisis non déclarés.
Les services des douanes algériennes continuent de renforcer leur vigilance sur le territoire. Récemment, à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, deux passagères en partance pour Istanbul ont été interpellées avec 115 000 € et 1 880 $ non déclarés dans leurs bagages. Une opération spectaculaire menée par l’Inspection principale du contrôle des passagers relevant de la Direction régionale des Douanes d’Alger-Extérieur, qui confirme la fermeté des autorités face aux transferts illicites de devises.
Contexte réglementaire : une obligation claire
En Algérie, la réglementation est sans équivoque, tout montant équivalant ou supérieur à 1 000 € doit être obligatoirement déclaré aux autorités douanières, que ce soit à l’entrée ou à la sortie du territoire ﹙source : Aéroport d’Alger — règles douanières. La non-déclaration expose à des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à une peine de prison, une amende doublant la somme saisie, ainsi que la confiscation des fonds.
Saisies récentes : un phénomène récurrent
Cette opération s’inscrit dans une série d’interventions similaires :
- 182 500 € trouvés dans des boîtes de dattes à l’aéroport d’Alger, sur des passagers à destination d’Istanbul
- 14 600 € saisis à l’aéroport de Sétif sur une passagère venant de France
- À Oran, un passager dissimulait 17 530 € dans ses chaussures à son arrivée de Paris
- À Annaba, une fouille corporelle a révélé 23 000 € non déclarés
Depuis le début de 2023, l’aéroport d’Alger a enregistré plus de 900 infractions liées au non-respect des règles sur les changes, pour des amendes totales dépassant les 480 millions de dinars
Tableau comparatif – Saisies récentes (montants, lieux, circonstances)
Lieu | Montant saisi | Circonstances principales |
---|---|---|
Aéroport d’Alger | 182 500 € | Dissimulés dans des boîtes de dattes, vol vers Istanbul |
Aéroport d’Alger | 115 000 € + 1 880 $ | Deux passagères en partance pour Istanbul |
Aéroport de Sétif | 14 600 € | Passagère venant de France, non déclaré |
Aéroport d’Oran | 17 530 € | Discretement cachés dans des chaussures |
Aéroport d’Annaba | 23 000 € | Découverte lors d’une fouille corporelle |
Aéroport d’Alger (2023 total) | — | Plus de 900 infractions, amendes supérieures à 480 millions DA |
Ces opérations montrent que malgré les messages de prévention répétés, certains voyageurs persistent dans des tentatives de transfert non conforme de devises. Les services des douanes restent mobilisés, multipliant les contrôles minutieux, souvent déclenchés par des soupçons ou « fins observateurs ».
Contacté par la rédaction, un agent des douanes (souhaitant rester anonyme) souligne : « Les saisies récentes montrent que la contrebande évolue : parfois à partir de réseaux organisés, d’autres fois par des passagers isolés qui ne mesurent pas les conséquences. Mais la règle est simple : toute somme au-delà de 1 000 €… c’est déclarable, point final. »
Conseils pratiques pour les voyageurs
- Informez-vous sur les seuils de déclaration (1 000 € pour algériens, 5 000 € pour étrangers).
- Déclarez toute somme importante via les formulaires officiels auprès des bureaux des douanes.
- Conservez une preuve de déclaration (formulaire tamponné) en cas de contrôle.
- Évitez toute dissimulation dans les bagages : les sanctions sont immédiates et sévères.
La récente saisie de 115 000 € et 1 880 $ à l’aéroport d’Alger illustre une application renforcée des règles en vigueur et l’efficacité croissante des contrôles douaniers. Face aux enjeux économiques et sécuritaires, la vigilance reste de mise — pour les voyageurs comme pour les autorités.