Dès octobre 2025, les Algériens souhaitant voyager en France ou dans tout autre Espace Schengen devront se soumettre à une nouvelle procédure, le système européen d’entrée et de sortie (EES). Ce dispositif numérique, qui remplacera le cachet manuel, sera déployé progressivement jusqu’en avril 2026. Pourquoi ce changement, comment il fonctionne, et quelles conséquences pour les voyageurs ?
La frontière européenne ne se franchira bientôt plus de la même manière. Pour les Algériens comme pour des millions d’autres voyageurs, le passage à l’ère numérique est enclenché, l’Union européenne remplace progressivement le cachet manuel sur le passeport par un système d’enregistrement biométrique automatisé. Un tournant majeur, qui promet plus de contrôle mais aussi plus d’attente.
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Du tampon manuel au contrôle numérique
Le temps des tampons sur les passeports touche à sa fin. Avec l’entrée en vigueur de l’EES, toutes les entrées et sorties dans l’espace Schengen seront désormais enregistrées électroniquement. Concrètement, le système stockera les informations personnelles du voyageur (nom, numéro de passeport), ainsi que ses données biométriques (photo et empreintes digitales). Même un refus d’entrée sera archivé dans la base de données, offrant aux autorités une traçabilité totale.
L’objectif est clair, détecter automatiquement les dépassements de séjour au-delà des 90 jours autorisés sur une période de 180 jours et limiter les situations d’irrégularité.
Un calendrier progressif jusqu’en 2026
Le déploiement de ce système n’est pas instantané. Entre le 12 octobre 2025 et le 9 avril 2026, plusieurs postes frontaliers ne seront pas encore équipés. La mise en service complète de l’EES est prévue pour le 10 avril 2026. Pendant cette période transitoire, certains voyageurs pourront encore franchir les frontières sans enregistrement numérique, mais cette possibilité disparaîtra au printemps 2026. À noter que toute personne refusant de donner ses données biométriques verra son passage refusé.
Aucun coût pour l’EES, mais l’ETIAS arrive en 2026
Bonne nouvelle pour les Algériens : l’utilisation de l’EES sera gratuite. Mais une autre nouveauté se profile, l’ETIAS. Ce système d’autorisation de voyage électronique entrera en vigueur fin 2026. D’un coût d’environ 20 €, il sera valable trois ans (ou jusqu’à expiration du passeport). Les mineurs de moins de 18 ans, les seniors de plus de 70 ans et les proches de citoyens européens seront exemptés.
Si la numérisation doit rendre les contrôles plus fiables et plus rapides à terme, une période d’adaptation est attendue. Les voyageurs comme les agents devront s’habituer à ce nouvel outil, et les files d’attente pourraient s’allonger, surtout dans les grands aéroports.
Pour limiter ces désagréments, les autorités européennes prévoient la mise en place de bornes libre-service et de pré-enregistrements en ligne, afin de fluidifier le passage aux frontières.
Tampon manuel ou Système EES
| Critères | Avant (tampon manuel) | Après (Système EES) |
|---|---|---|
| Mode d’enregistrement | Cachet apposé sur le passeport | Enregistrement numérique (photo, empreintes digitales, données du passeport) |
| Suivi des séjours | Calcul manuel de la durée | Détection automatique du dépassement des 90 jours sur 180 |
| Refus d’entrée | Mention écrite par les autorités | Inscription dans une base de données centralisée |
| Fiabilité | Risque d’erreur ou d’oubli | Données biométriques infalsifiables |
| Coût pour le voyageur | Aucun | Aucun avec EES, mais futur coût ETIAS (~20 € dès 2026) |
| Fluidité du passage | Rapide mais dépendant du tampon | Plus sécurisé, mais risque de files d’attente au début |
| Mise en œuvre | Déjà généralisée | Déploiement progressif : octobre 2025 → avril 2026 |
Une nouvelle ère pour les voyageurs algériens
Pour les Algériens, ce changement marque une étape importante, plus de transparence, mais aussi plus de rigueur. L’EES impose un respect strict des règles de séjour tout en modernisant les contrôles aux frontières. Une révolution numérique qui annonce la fin des tampons et le début d’une surveillance renforcée des mobilités en Europe.
