Quelle est la fortune de Rebrab en octobre 2025? À 81 ans, Issad Rebrab demeure l’un des hommes les plus riches d’Algérie. Selon les estimations Forbes d’octobre 2025, sa fortune s’élève à 3 milliards de dollars. Retour sur un parcours tumultueux, un empire industriel et les récents défis qui agitent le terrain.
Entrepreneur visionnaire, Issad Rebrab n’a jamais cessé de susciter la curiosité du public et des milieux économiques. En octobre 2025, le fondateur du groupe Cevital figure à nouveau parmi les hommes les plus riches d’Afrique, selon le dernier classement Forbes. Derrière cette réussite colossale se cache l’histoire d’un autodidacte qui a su transformer des opportunités locales en succès mondiaux. Mais comment cet industriel a-t-il bâti un empire économique à partir d’une simple entreprise familiale ?
Le magnat discret derrière le groupe Cevital
Issad Rebrab est surtout connu pour avoir fondé Cevital, le plus grand conglomérat privé algérien. Actif dans l’agroalimentaire, la production de sucre et la grande distribution, Cevital contrôle aussi des filiales en Europe, comme le fabricant français d’électroménager Groupe Brandt et l’entreprise espagnole d’aluminium Alas Iberia. Selon Forbes, Rebrab et sa famille occupent la 1325ᵉ place mondiale des individus les plus riches, avec une valeur estimée à 3 milliards de dollars.
Malgré ses succès, son parcours n’a pas été exempt de turbulences : après une arrestation en 2019 pour des accusations de malversations, accusations qu’il nie, il a été libéré en 2020 et interdit en 2023 d’exercer des fonctions commerciales selon une décision judiciaire.
Fortune de Rebrab scrutée au prisme des marchés
Forbes et d’autres observateurs donnent Rebrab parmi les dix personnalités les plus riches d’Afrique en 2025. Cette estimation s’appuie sur ses participations dans Cevital, les comptes consolidés du groupe, ainsi que ses actifs européens diversifiés.
Cependant, cette évaluation n’est pas sans nuance, certaines sources plus anciennes lui attribuaient jusqu’à 5,1 milliards de dollars (en 2022) pour ses activités au Moyen-Orient et dans le monde arabe.
Défis, contrôle judiciaire et héritage
Depuis 2023, Rebrab est frappé d’une interdiction d’exercer toute activité de gestion ou de décision dans ses sociétés, suite à une décision de justice algérienne. Son fils Malik Rebrab dirige désormais les opérations courantes de Cevital.
Sur le plan financier et politique, l’empire Rebrab est confronté à de multiples pressions : un contexte économique algérien instable, des régulations plus strictes, et une surveillance accrue des flux financiers. En 2025, la Banque centrale algérienne a gelé les activités financières de Omar Rebrab, un de ses fils, créant des turbulences dans la sphère familiale et économique.
Une chute, mais pas un crépuscule
Rebrab a traversé bien des tempêtes, judiciaire, politique, financière, mais son nom reste un symbole de résilience entrepreneuriale. Même avec des contraintes légales, son capital, son réseau industriel et son influence dans les sphères économiques algériennes et internationales demeurent puissants.
Dans un horizon futur, la question est moins “sa fortune” que “son héritage” : comment le groupe Cevital évoluera-t-il sans son fondateur ? Et dans quelle mesure ce basculement générera-t-il un nouveau chapitre pour l’industrie algérienne ?