Un Bitcoin à 1 million de dollars en 2035 ? C’est, en tout cas, le pronostic choc de Robert Kiyosaki, auteur du best-seller « Père riche, père pauvre ». Dans un monde économique en crise, cette estimation relance les débats sur la fonction de valeur refuge des cryptomonnaies.
L’annonce de Kiyosaki, partagée le 19 avril sur X (ex-Twitter), ne s’est pas faite dans le vide. Elle s’inscrit dans un climat tendu : dette publique record aux États-Unis, fragilité du dollar et inquiétudes sur les retraites. Dans ce tableau peu rassurant, certains voient le bitcoin comme une planche de salut.
D’après Kiyosaki, il s’agirait d’une étape décisive sur une période de dix ans. Cette référence ne se limite pas aux cryptomonnaies, mais renvoie à un changement de paradigme économique, avec la nécessité pour les investisseurs, qu’ils soient avertis ou non, de réfléchir à la façon de stocker et de protéger leur patrimoine.
Le bitcoin à 1 million de dollars
Derrière la prévision d’un bitcoin à 1 million de dollars se cache une lecture pessimiste, mais structurée, de l’économie mondiale. Selon Kiyosaki, le système actuel est au bord de l’implosion, la dette américaine grimpe à des sommets, les cartes de crédit atteignent des plafonds d’endettement inédits, et le chômage pourrait repartir à la hausse.
Le dollar, pilier des échanges mondiaux, perdrait ainsi progressivement de sa crédibilité. Selon les déclarations de ce dernier, il semble que les banques centrales ne font qu’aggraver la situation avec des politiques monétaires inadaptées, des politiques monétaires stérilisant des sommes colossales d’argent, et provoquant l’inflation chronique et la chute de la valeur du pouvoir d’achat des ménages.
Dans ce contexte, la confiance dans les monnaies traditionnelles serait mise à mal. C’est là où entrent en jeu les cryptomonnaies, le bitcoin en tête. Moins exposé aux décisions politiques et décentralisées par nature, le bitcoin apparaît comme une alternative viable pour de plus en plus d’investisseurs.
Le trio d’actifs recommandé entre or argent et cryptomonnaies
Kiyosaki ne se contente pas de faire des prévisions. Il donne des pistes concrètes, comme acheter de l’or, de l’argent et du bitcoin avant ce qu’il appelle la plus grande dépression de l’histoire. Pour lui, ces trois actifs représentent une assurance contre l’effondrement du système financier actuel.
Il va jusqu’à affirmer qu’acheter « même une fraction de bitcoin pourrait vous rendre riche lorsque la crise éclatera » ; l’achat de cet actif s’avère selon lui extrêmement rentable à moyen ou long terme. Sur son poste X, il annonce que « D’ici 2035, l’or atteindra 30 000 dollars, l’argent 3 000 dollars et le bitcoin 1 million de dollars ».
Ce positionnement s’aligne sur une tendance croissante, notamment celle de voir le bitcoin non plus uniquement comme un actif spéculatif, mais comme une réserve de valeur comparable aux métaux précieux. Ce glissement de perception, soutenu par des figures influentes comme Kiyosaki, pourrait bien changer la manière dont les institutions et les particuliers envisagent les cryptos.
Un signal pour les investisseurs méfiants
La montée du bitcoin comme valeur refuge n’est pas anodine. Elle illustre une ambiance de méfiance généralisée vis-à-vis des acteurs financiers. Des caisses de retraite en péril, un marché de l’emploi fragile et une gestion budgétaire jugée désinvolte contribuent à cultiver un climat de défiance partagée. Les investisseurs désappointés tentent de préserver leur épargne. Le bitcoin, autrefois capitale des geeks et des pionniers de l’internet, devient une réserve de valeur dans les périodes d’instabilité économique.
Tout le monde ne partage cependant pas ce point de vue. Certains analystes précisent que la volatilité du bitcoin est une notion bien connue de tous, tout comme le fait que la marche à suivre est jalonnée d’éléments d’incertitude très exogènes, pouvant provoquer un ratage plus qu’une réussite de tel pronostic. Mais, pour Kiyosaki et ses semblables, le cap est d’acheter et de diversifier avant que les signes annonciateurs ne deviennent réalité.