Le montant en devises autorisé à l’entrée en Tunisie en 2025 dépend du statut du voyageur et du montant transporté. Si aucune limite n’est imposée pour l’importation, une déclaration douanière devient obligatoire dès que le seuil réglementaire de 20 000 dinars tunisiens ou équivalent en devises est franchi.
L’entrée sur le territoire tunisien avec des devises reste encadrée par des règles spécifiques, visant à assurer la transparence financière et la lutte contre le blanchiment. Ces règles ne fixent pas un plafond absolu pour l’importation d’argent en espèces, mais exigent une déclaration au-delà d’un seuil précis. Ce dispositif concerne aussi bien les Tunisiens résidant à l’étranger que les voyageurs non résidents.
Comprendre les règles en vigueur en 2025 est essentiel pour éviter les sanctions à l’arrivée sur le sol tunisien. Les mesures prévues par le ministère des Finances imposent une série de formalités en cas de dépassement de certains montants, notamment pour permettre l’utilisation ultérieure des fonds sur place, en toute légalité.
Montant en devises autorisé pour les voyageurs entrant en Tunisie
En 2025, selon la législation en vigueur, il n’existe aucune limite au montant en devises autorisé à l’entrée pour les Tunisiens résidant à l’étranger. Toutefois, la déclaration devient obligatoire dès que le montant transporté est égal ou supérieur à 20 000 dinars tunisiens ou à son équivalent en devises étrangères. Cette déclaration doit être effectuée auprès des services douaniers dès l’arrivée sur le territoire.
Pour les non-résidents en Tunisie, les obligations sont similaires, mais présentent des spécificités en matière de réexportation. Un voyageur non-résident ne peut réexporter plus de 5 000 dinars tunisiens de devises importées, sauf s’il a dûment rempli une déclaration d’importation visée par les douanes. Le plafond de réexportation pour les non-résidents est fixé à 30 000 dinars tunisiens pour les montants initialement déclarés. Au-delà de ce seuil, la réexportation doit se faire via un établissement bancaire agréé.
Déclaration douanière obligatoire et conséquences en cas d’omission
La déclaration d’importation de devises a une durée de validité de trois (3) mois à compter de l’entrée sur le territoire, et elle est strictement personnelle et non transférable. Elle est également soumise à un timbre fiscal de 10 dinars tunisiens, quel que soit le montant déclaré. En cas de non-déclaration de devises dépassant les seuils réglementaires, les autorités douanières peuvent procéder à la saisie des fonds, suivie de poursuites judiciaires pour infraction aux règles de change.
Selon l’expert fiscal Anis Ben Saïd, cette formalité constitue une preuve juridique indispensable pour toute utilisation ultérieure des fonds, que ce soit pour un dépôt bancaire ou une conversion en dinars convertibles. Cela est particulièrement important pour les Tunisiens de l’étranger envisageant un achat immobilier ou un investissement économique dans le pays.

Investir en Tunisie avec des fonds déclarés
La déclaration des devises à l’entrée ouvre droit à plusieurs avantages fiscaux pour les Tunisiens résidant à l’étranger. Ils bénéficient notamment d’une exonération de TVA et de droits de douane lors de l’importation d’équipements ou de moyens de transport destinés à un projet d’investissement. De même, pour l’achat de biens immobiliers, la provenance déclarée des fonds est une condition sine qua non pour bénéficier de ces avantages.
Il est d’ailleurs recommandé, selon le spécialiste, de déclarer même les montants inférieurs à 20 000 dinars, surtout si une opération immobilière ou d’investissement est envisagée. Dans le cas contraire, le citoyen peut se voir refuser l’utilisation des fonds pour des transactions structurées, faute de justificatifs conformes.
Problèmes administratifs liés au statut fiscal des expatriés
Une autre problématique soulevée récemment concerne la confusion administrative entre résidents et non-résidents tunisiens. L’administration fiscale, faute de coordination entre les ministères de l’Intérieur et des Finances, adresse parfois des notifications fiscales inappropriées à des Tunisiens vivant à l’étranger. Cela génère des incompréhensions, notamment en ce qui concerne l’imposition des revenus perçus à l’étranger, pourtant déjà soumis à fiscalité dans le pays de résidence.
Cette situation souligne la nécessité d’une réforme administrative en profondeur afin de clarifier le statut fiscal des membres de la diaspora tunisienne, qui représente un levier important pour l’économie nationale à travers les transferts de devises et les investissements directs.
En cas de non-respect des obligations de déclaration à la douane, les voyageurs s’exposent à des sanctions sévères, allant de l’amende à la saisie pure et simple des devises transportées.