Le prix de 1000 euros au square d’Alger affiche une baisse ce 20 mai 2025, avec une conversion à 258 000 dinars. Ce taux, bien au-dessus du cours officiel, illustre l’écart persistant entre les deux marchés et reflète des ajustements liés aux besoins en devises étrangères.
Au square Port-Saïd, connu pour ses transactions informelles de devises à Alger, le prix de l’euro reste l’un des indicateurs scrutés par de nombreux voyageurs, commerçants et particuliers. Ce mardi 20 mai 2025, la valeur de la monnaie européenne connaît un repli, affichée à 258 dinars à la vente.
Cette variation s’inscrit dans un contexte où les taux de change sur le marché parallèle diffèrent fortement de ceux du marché officiel, influencés par des facteurs de demande locale, des flux touristiques ou encore des échéances économiques spécifiques.
Prix de 1000 euros au square calcul et écart avec le marché officiel
Sur le marché parallèle, 1000 euros s’échangent à 258 000 DZD au square d’Alger, soit un différentiel de 108 420 DZD comparé au marché officiel où le taux de l’euro est fixé à 149,58 DZD. Cet écart de change de 72,5 % est représentatif de la distorsion entre les deux circuits. dans les régions de l’Est du pays, l’euro est coté à 257,5 DZD, soit 257 500 dinars pour 1000 euros.
Ce désalignement structurel est principalement dû au contrôle strict des changes en Algérie, qui limite l’accès à la devise étrangère via les canaux bancaires traditionnels. Le recours au marché informel devient donc un moyen courant pour les usagers ayant des besoins spécifiques, comme les voyages à l’étranger, les achats en ligne ou les frais d’étude.
En termes concrets, ce taux signifie qu’un particulier convertissant 1000 euros au square reçoit environ 258 000 dinars, alors qu’en passant par une banque, la contrepartie serait autour de 149 580 DZD. Cette marge influence directement certains comportements économiques, notamment ceux liés à l’épargne et à la consommation en devises.
Taux euro dollar livre et autres devises au square d’Alger
Le 20 mai 2025, les taux observés au square d’Alger montrent que l’euro se négocie à 258 dinars à la vente et 255 dinars à l’achat. Le dollar américain suit avec une cotation de 236 dinars à la vente contre 233 dinars à l’achat. La livre sterling, toujours au-dessus des autres devises en valeur, atteint 302 dinars à la vente et 298 dinars à l’achat. Pour le dollar canadien, les échanges se font autour de 162 dinars à la vente et 158 dinars à l’achat, tandis que le franc suisse s’échange à 276 dinars à la vente et 272,5 dinars à l’achat.
Les devises régionales et asiatiques sont également actives sur ce marché parallèle. Le riyal saoudien se situe à 61,5 dinars à la vente et 61 dinars à l’achat. Le yuan chinois est proposé à 32 dinars à la vente contre 31,5 dinars à l’achat. Du côté des pays voisins, le dinar tunisien est échangé à 76,5 dinars à la vente et 75,5 dinars à l’achat, tandis que le dirham des Émirats arabes unis affiche un taux de 63 dinars à la vente pour 62 dinars à l’achat.
Ces valeurs ne correspondent pas aux taux internationaux de référence. Elles sont déterminées par l’offre et la demande locales, variant selon la période de l’année, les flux touristiques, les mouvements de voyageurs ou encore les besoins ponctuels en devises.
En comparaison, les taux officiels publiés par la Banque d’Algérie pour la même journée sont nettement inférieurs. L’euro s’échange à 149,58 dinars, le dollar américain à 133,03 dinars et la livre sterling à 177,75 dinars. Le dollar canadien est coté à 95,37 dinars, le franc suisse à 159,33 dinars, le riyal saoudien à 35,46 dinars, le yuan chinois à 18,44 dinars. Quant au dinar tunisien et au dirham émirati, ils sont respectivement affichés à 44,06 dinars et 36,22 dinars.
L’écart important entre les deux circuits reflète un régime de change administré dans lequel les devises étrangères sont distribuées de manière contrôlée, selon des quotas précis et des usages réglementés. Contrairement à un système de libre convertibilité, ces écarts traduisent une réalité duale du marché des changes en Algérie.

Analyse du différentiel de taux entre circuit officiel et square d’Alger
La différence entre les cours officiels et ceux du marché parallèle s’explique par plusieurs facteurs macroéconomiques. D’une part, la Banque d’Algérie applique un taux centralisé qui ne varie que modérément, lié à la politique de change de l’État. D’autre part, les cotations au square répondent à une logique d’ajustement immédiat à la réalité des flux locaux.
La parité euro/dinar observée dans les échanges non officiels évolue souvent plus rapidement, influencée par :
- Les mouvements saisonniers de voyageurs
- Les périodes de pèlerinage ou de vacances scolaires
- Les besoins de transferts privés pour les étudiants à l’étranger
- L’évolution du taux de change euro/dollar sur les marchés internationaux
Le spread élevé entre les deux circuits constitue une source d’arbitrage, mais aussi une contrainte pour la gestion monétaire du pays. À 258 dinars pour un euro, le coût de la devise européenne reste élevé dans l’absolu, mais diminue par rapport aux semaines précédentes, où il avait atteint 265 DZD.
Au square, les cambistes n’affichent pas de prévisions, mais adaptent leurs prix au jour le jour. Si le prix de 1000 euros au square baisse, c’est aussi parce que la demande immédiate s’ajuste à des flux moins soutenus.