Une validation oubliée du Pass Navigo ? Elle pourrait bientôt vous coûter presque aussi cher qu’un mois de forfait. Dès le 2 juin 2025, les amendes pour Navigo non validé passent à 70 € dans le métro et 15 € dans les bus, dans le but assumé de lutter contre les petits fraudeurs… au risque d’inquiéter aussi les honnêtes usagers.
Vous entrez dans le métro, badgez votre pass Navigo, mais la porte est ouverte. Vous passez sans trop vérifier. Classique. Sauf que dès le 2 juin 2025, ce petit automatisme pourrait vous valoir 70 € d’amende. Oui, même si vous êtes abonné, à jour, et de bonne foi.
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La RATP durcit le ton, désormais, un pass non validé équivaut à une infraction, au même titre qu’un voyage sans billet. En cause ? Une volonté de serrer la vis face à ce qu’elle considère comme une “fraude légère”, mais bien réelle dans les chiffres. Pour les usagers réguliers, c’est une nouvelle source de stress. Car dans les faits, la ligne entre l’oubli et l’intention n’est pas toujours si nette.
Amendes pour Navigo non validé , de 35 à 70 € dans le métro
Jusqu’à présent, un Navigo non validé dans le métro ou le RER coûtait 35 € d’amende. Ce montant sera doublé à 70 € dès le 2 juin. En cas de paiement différé, la facture grimpe à 120 €, et jusqu’à 180 € au-delà de 90 jours. Dans les bus et tramways, l’amende passe de 5 € à 15 €. Une mesure d’“harmonisation” selon la RATP, qui veut inciter à la vigilance dans tous les modes de transport.
Ce que dit la RATP, la fraude n’est jamais “petite”
Le message est clair : valider n’est pas une option. Même pour les abonnés. Dans son communiqué, la RATP explique que cette mesure vise à réduire les oublis volontaires, c’est-à-dire ceux qui profitent d’un tourniquet ouvert, d’un valideur défectueux ou d’un moment d’inattention.
Le problème ? Ces “petites fraudes” seraient, selon elle, en forte hausse, notamment dans les zones de forte affluence. Et elles pèsent lourd : plusieurs dizaines de millions d’euros de pertes annuelles pour Île-de-France Mobilités.
Que faire si le valideur est en panne ou inaccessible ?
C’est l’un des points les plus flous et les plus redoutés de la nouvelle réglementation. Que se passe-t-il si les portiques sont ouverts ou en panne, empêchant de valider un pass Navigo pourtant actif ? Le communiqué officiel de la RATP ne précise pas ce cas de figure. Et c’est justement ce silence qui inquiète.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux usagers redoutent de se retrouver dans une situation injuste : pass en règle, bonne foi évidente, mais verbalisation quand même. Car en l’état actuel, l’obligation de validation est absolue, sans exception technique officiellement prévue.
En attendant des précisions, le seul conseil utile est de vous protéger, si vous constatez un valideur défectueux, prenez une photo, notez l’heure et la station, et soyez prêt à le signaler au contrôleur en cas de contrôle. Cela ne garantit pas que l’amende sera annulée, mais vous disposerez d’un élément de preuve concret à faire valoir.
Cette situation soulève une vraie question de fond, le voyageur doit-il assumer les manquements techniques du réseau ? À défaut d’un cadre clair, c’est pour l’instant à chacun de documenter sa bonne foi — une mesure peu rassurante pour les abonnés de bonne volonté.
Amendes Navigo 2025, les nouveaux montants en détail
Dès le 2 juin 2025, les règles changent pour tous les voyageurs d’Île-de-France. Fini la distinction entre un oubli de validation et l’absence totale de titre de transport , l’amende sera la même dans les deux cas. La RATP assume un alignement volontaire entre les petits oublis et les vraies fraudes. Résultat, l’amende pour un pass Navigo non validé dans le métro grimpe à 70 €, soit quasiment le prix d’un mois d’abonnement (88,80 €).
Pour les paiements différés, la note devient encore plus salée. Et au-delà de 90 jours, l’amende atteint 180 €. Les affichages sur le réseau seront mis à jour le 2 juin, et les agents, selon la RATP, recevront pour consigne de faire preuve de pédagogie durant les premiers jours.
Amendes Navigo avant et après le 2 juin 2025
| Type d’infraction | Avant le 2 juin 2025 | À partir du 2 juin 2025 | Hausse |
|---|---|---|---|
| Navigo non validé – Bus / Tramway | 5 € | 15 € | +10 € |
| Navigo non validé – Métro / RER | 35 € | 70 € | +35 € |
| Sans titre – Métro / RER | 50 € | 70 € | +20 € |
| Paiement différé (sous 90 jours) | — | 120 € | — |
| Paiement après 90 jours (forfait majoré) | — | 180 € | — |
Amende Pass Navigo, 70 €, soit presque un mois d’abonnement
C’est ce qui choque le plus les usagers l’amende Pass Navigo pour oubli de validation (70 €) représente près de 80 % du prix du Navigo mensuel (88,80 €). Un rapport disproportionné pour certains, qui y voient une sanction excessive pour un simple oubli. D’autant plus que la validation, pour un abonné, ne change rien au droit au trajet. Ce geste, devenu symbolique, sert surtout au suivi statistique et à la lutte contre les abus. Mais la frontière est ténue, faut-il punir aussi sévèrement un oubli, même non intentionnel ?
Pour éviter l’amende, validez, même si la porte est ouverte, c’est un réflexe à adopter, même si c’est frustrant. Un portillon ouvert ne dispense pas de valider. Les agents assermentés peuvent contrôler votre passe dans les couloirs ou sur les quais, et ils n’ont pas à vérifier si un valideur était HS ou non. La seule façon de vous protéger, est de valider à chaque montée, que vous soyez en métro, en bus ou en tramway. Et si le matériel est défectueux, notez-le immédiatement.
Officiellement, cette hausse d’amendes vise à responsabiliser les voyageurs. Mais dans les faits, elle risque de toucher d’abord les distraits, les personnes âgées, les usagers précaires ou ceux qui ne maîtrisent pas bien le système.
Entre nécessité de lutter contre la fraude et injustices possibles, cette mesure divise. Ce qui est sûr, c’est que la validation devient un geste obligatoire, et que l’oubli peut coûter cher, trop cher, diront certains.
