À Marrakech, la polémique enfle autour de la transformation illégale de villas de luxe en véritables lieux de débauche. Des étrangers venus des pays du Golfe sont pointés du doigt, accusés de louer discrètement ces résidences haut de gamme pour y organiser des activités immorales. Une situation qui choque les professionnels du tourisme et menace l’image de la ville.
Marrakech, joyau du tourisme marocain, fait face à une dérive inquiétante. Dans l’ombre de ses palaces et riads somptueux, certaines villas de luxe sont aujourd’hui utilisées à des fins bien éloignées du tourisme traditionnel. Selon plusieurs sources locales, ces demeures, souvent louées à des ressortissants des pays du Golfe, servent de couverture à des activités illicites, soirées privées, trafics discrets, voire prostitution organisée. Ce phénomène provoque une onde de choc chez les professionnels du secteur, qui dénoncent une concurrence déloyale et une atteinte directe à l’image de marque de la ville.
Des villas détournées de leur vocation touristique à Marrakech
Ce sont des résidences haut de gamme, situées en périphérie de la ville, notamment sur la très prisée route de l’Ourika, qui sont aujourd’hui au centre du scandale. Un complexe résidentiel, initialement conçu pour de la location classique, aurait été transformé sans autorisation en un pseudo-complexe touristique, contournant ainsi les textes réglementaires en vigueur.
Selon Kech24, ces villas sont louées à des clients étrangers des pays du Golfe principalement, qui profiteraient d’un vide juridique ou d’un manque de contrôle pour y organiser des événements clandestins. Loin d’un tourisme familial ou culturel, ces lieux seraient utilisés comme maisons closes de luxe, selon plusieurs témoignages concordants de riverains et d’acteurs du secteur hôtelier.

Une concurrence déloyale dénoncée par les professionnels
Pour les hôteliers et propriétaires de maisons d’hôtes en règle, cette situation est tout simplement insoutenable. Ces professionnels, soumis à de lourdes contraintes fiscales, à des normes strictes de sécurité et de qualité, dénoncent une forme d’impunité accordée à ces locations sauvages. Non seulement cela met à mal l’équilibre du secteur, mais cela engendre aussi une concurrence totalement déloyale, où les propriétaires véreux contournent les lois pour maximiser leurs profits. Certains parlent même de véritables réseaux organisés, utilisant des plateformes de location pour masquer des pratiques illicites.
Une menace directe à l’image de Marrakech
Face à cette réalité inquiétante, les appels à l’action se multiplient. Les professionnels du tourisme réclament des contrôles plus rigoureux de la part des autorités locales, notamment sur les villas louées sans agrément touristique. Ils demandent également l’application stricte de la loi, voire la fermeture administrative de certains établissements récidivistes. À l’heure où le Maroc souhaite renforcer son attractivité touristique et promouvoir une image de destination haut de gamme, ces pratiques clandestines viennent brouiller le message et ternir la réputation de Marrakech sur la scène internationale.
Ville historique et culturelle, Marrakech s’est toujours voulue une vitrine de l’hospitalité marocaine. Mais si ces dérives continuent, c’est cette image même qui risque d’être irrémédiablement écornée. Le tourisme ne saurait être synonyme de dérives mafieuses ou d’exploitation clandestine. Pour que la perle du sud garde tout son éclat, une réponse ferme et coordonnée semble aujourd’hui plus que nécessaire.