Le prix de l’euro en hausse face au dinar est une réalité observée depuis plusieurs semaines à Paris, où les échanges informels entre la diaspora algérienne et l’Algérie jouent un rôle déterminant. Ce phénomène a des répercussions directes sur les transferts d’argent vers l’Algérie.
Sur le marché informel parisien, l’euro connaît une progression notable par rapport au dinar algérien en ce mardi 27 mai. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique qui reflète autant la situation économique en Algérie que la demande accrue en devises par la diaspora. Le prix de l’euro atteint désormais des niveaux supérieurs à ceux observés il y a quelques semaines, impactant directement les flux financiers liés aux transferts internationaux.
Les facteurs qui expliquent cette hausse sont multiples. D’une part, la politique de change rigide en Algérie limite l’accès officiel aux devises, incitant à recourir aux circuits parallèles. D’autre part, les besoins en euros augmentent dans le contexte des grandes échéances religieuses et saisonnières, comme l’Aïd Al Adha et le Hadj, périodes où les flux de devises sont traditionnellement élevés. Ces éléments contribuent à une volatilité accrue du taux de change entre l’euro et le dinar sur le marché non officiel à Paris.
Euro en hausse face au dinar un constat confirmé sur les marchés parallèles
À Paris ce 27 mai, les transactions en devises entre particuliers, souvent alimentées par la diaspora algérienne, confirment l’augmentation constante du prix de l’euro en face du dinar algérien. Cette tendance est corrélée aux données observées sur le marché parallèle d’Alger, où l’euro s’échange actuellement autour de 260 dinars à l’achat et 262 dinars à la vente, selon les dernières observations datées de fin mai 2025.
Cette variation par rapport au taux officiel traduit un différentiel structurel important. L’écart entre le taux de change officiel et celui du marché informel résulte principalement des restrictions imposées par les autorités algériennes sur l’accès aux devises étrangères. Ces contraintes affectent directement les opérations de change et la capacité de la population à obtenir des euros par les voies bancaires classiques.
Par ailleurs, les fluctuations de l’euro face au dinar sur ces marchés informels sont fortement influencées par la demande saisonnière. La période précédant l’Aïd et le Hadj génère une hausse significative des demandes en devises, notamment en euros, utilisés pour les voyages, les achats à l’étranger et les envois de fonds vers l’Algérie. Cette augmentation saisonnière fait évoluer le taux dans un sens haussier, soulignant l’importance des facteurs externes sur la valeur relative des monnaies.
Transferts d’argent vers l’Algérie et influence du marché informel parisien
Le rôle des transferts d’argent effectués par la diaspora algérienne à Paris est crucial dans cette dynamique. Ces transferts, souvent destinés à soutenir les familles restées en Algérie, sont soumis à des contraintes liées à la disponibilité des devises. Le recours au marché informel, bien que non réglementé, permet à de nombreux particuliers d’obtenir des euros plus facilement, même si à un coût plus élevé que le taux officiel.
Cette situation impacte le volume et la fréquence des transferts, puisque le coût plus élevé de l’euro face au dinar entraîne une diminution du pouvoir d’achat des sommes envoyées. En conséquence, la diaspora adapte ses stratégies d’envoi, parfois en fractionnant les montants ou en s’orientant vers des canaux alternatifs.
La montée de l’euro sur le marché informel à Paris reflète donc une réalité économique parallèle, qui échappe aux statistiques officielles mais qui conditionne une part importante des échanges financiers transfrontaliers. Ce phénomène est également observé dans d’autres grandes villes européennes où réside la diaspora algérienne, bien que les taux et les volumes puissent varier selon les spécificités locales.
Les données disponibles montrent une nette progression du taux de change informel entre l’euro et le dinar, liée à la conjoncture économique et à la structure réglementaire algérienne. Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large où les transferts internationaux et les besoins en devises sont conditionnés par des facteurs conjoncturels et saisonniers.