L’annonce était attendue par des millions de fidèles. Ce mardi soir, la Grande Mosquée de Paris a confirmé que l’Aïd al-Adha 2025 en France aura lieu le vendredi 6 juin, en accord avec les calculs astronomiques et les premières observations lunaires. Une décision qui marque le début des préparatifs dans tout l’Hexagone.
Comme chaque année, la nuit du doute suspend le quotidien des croyants. Scruter le ciel, guetter le croissant de lune, attendre la parole officielle. Cette fois encore, la Grande Mosquée de Paris a tranché avec clarté, le mois de Dhoul-Hijja débutera ce mercredi 28 mai, ce qui positionne l’Aïd el-Adha au vendredi 6 juin 2025. Une date qui s’aligne sur celle annoncée dans de nombreux pays musulmans, et qui permettra aux familles de s’organiser en toute sérénité.
Communiqué officiel de la Grande Mosquée de Paris
Dans un communiqué publié ce mardi 27 mai 2025, la Grande Mosquée de Paris informe les fidèles que la fête de l’Aïd al-Adha 2025 (1446/H) sera célébrée en France le vendredi 6 juin 2025, conformément aux données astronomiques et à l’observation du croissant lunaire du mois de Dhoul-Hijja.
« À l’issue de la nuit du doute, la commission religieuse de la Grande Mosquée de Paris annonce que le 1er jour de Dhoul-Hijja 1446 correspond au mercredi 28 mai 2025. Par conséquent, le jour de Arafat sera observé le jeudi 5 juin, et l’Aïd al-Adha sera célébré le vendredi 6 juin 2025. ». Communiqué officiel, GMP. Dans ce même communiqué, l’institution précise que deux prières de l’Aïd seront organisées dans l’enceinte de la mosquée :
- 1ère prière à 7h30
- 2e prière à 8h15
Ce double horaire vise à permettre un accueil optimal des fidèles, dans un climat de sérénité et de recueillement. Des consignes d’organisation seront mises en place pour faciliter l’entrée et la sortie du public, ainsi que la gestion des flux aux abords de la mosquée.

Aïd al-Adha 2025 en France, une fête anticipée
L’annonce anticipée permet aux fidèles d’organiser leurs obligations religieuses et familiales avec sérénité : congés posés à temps, achat ou délégation du sacrifice rituel, préparation des prières, et planification des visites familiales. Elle constitue également un repère précieux pour les mosquées de province, qui calquent souvent leur calendrier sur celui de la capitale.
En 2024, la Grande Mosquée de Paris avait fixé l’Aïd au dimanche 16 juin. Cette année, la fête tombe un vendredi, ce qui permettra à de nombreuses familles de prolonger les retrouvailles tout au long du week-end.
Fixer tôt la date de l’Aïd al-Adha en France, c’est donner aux fidèles les moyens de préparer l’essentiel. Dans un pays où l’organisation familiale, les congés, les services logistiques ou religieux dépendent d’un calendrier précis, cette anticipation est devenue une nécessité. Depuis plusieurs années, la Grande Mosquée de Paris privilégie les calculs astronomiques fiables, sans renoncer à l’héritage spirituel de l’observation traditionnelle.
Dès l’annonce, les mosquées de France de Marseille à Strasbourg, de Saint-Denis à Bordeaux s’activent. Les comités religieux lancent les inscriptions pour les prières collectives. À Lyon et Toulouse, les mairies sont sollicitées pour autoriser les rassemblements en extérieur, dans des stades ou des parcs. Dans les quartiers populaires comme dans les zones rurales, la nouvelle déclenche une mobilisation familiale discrète mais bien réelle.
Une fête de fraternité, bien au-delà du rite
En France, le sacrifice rituel est autorisé uniquement dans des abattoirs agréés, avec respect des règles sanitaires et du bien-être animal. Cela implique souvent une planification en amont, la réservation d’un mouton via une boucherie certifiée ou une mosquée partenaire. De plus en plus de familles délèguent leur sacrifice à des ONG humanitaires, qui le réalisent dans des pays comme le Maroc, le Niger ou le Bangladesh, puis redistribuent la viande aux plus démunis.
La Grande Mosquée de Paris, ainsi que de nombreuses fédérations musulmanes (CFCM, MF, Foi & Pratique), propose des solutions adaptées, souvent clé en main, pour les fidèles souhaitant rester en conformité avec les lois françaises tout en respectant leur foi.
Loin d’être un simple événement religieux, l’Aïd el-Adha en France est aussi un acte de lien social. Dans les associations, les mosquées et les foyers, l’esprit de la fête se manifeste par des collectes alimentaires, des repas partagés, et des visites aux plus isolés. À Montreuil, Roubaix, Grenoble ou Mulhouse, des dizaines de bénévoles s’activent pour faire de ce moment une fête digne, inclusive et joyeuse.
De nombreuses mosquées organisent également des portes ouvertes, permettant à des voisins non musulmans de découvrir une autre facette de l’islam : celle du partage, de l’accueil et de la bienveillance. La prière de l’Aïd, prévue au lever du soleil, sera traduite en plusieurs langues dans certaines villes, notamment en arabe, en français, et parfois en turc, en peul ou en comorien selon les communautés locales.
L’annonce officielle de l’Aïd al-Adha 2025 en France, faite par la Grande Mosquée de Paris, offre une boussole rassurante aux fidèles. Dans un climat parfois crispé, où les pratiques religieuses sont encore mal comprises, cette lisibilité calme les tensions, et recentre la fête sur l’essentiel : la foi, le sacrifice, le partage. Pour les familles, les bénévoles, les enfants, les anciens, le compte à rebours est lancé. Aïd Moubarak à toutes et à tous.