Un vol d’entraînement ordinaire s’est mué en tragédie ce mardi à Jijel. 4 morts dans le crash d’un hélicoptère de la protection civile alors qu’elles effectuaient une mission de routine. L’accident s’est produit à proximité de l’aéroport Ferhat Abbas, en pleine journée, sous des conditions qui restent à déterminer.
L’appareil, un hélicoptère de type Zlin, appartenait à la direction générale de la protection civile. Il était mobilisé dans le cadre d’un exercice de formation aérienne, un entraînement comme il s’en déroule chaque semaine dans le cadre de la montée en compétences des pilotes.
Mais vers la mi-journée, quelque chose a dérapé. L’engin a perdu le contrôle, le crash a eu lieu aux abords du tarmac. Les secours déjà sur place n’ont pu que constater l’ampleur des dégâts. À bord, quatre personnes, aucun n’a survécu.
4 morts dans le crash d’un hélicoptère
La protection civile a confirmé l’identité des victimes dans un communiqué. Parmi elles, le commandant de la flotte aérienne, le capitaine Sahoib Ghlai, un instructeur de vol issu de l’école nationale d’aviation, ainsi qu’un pilote d’origine chilienne, collaborateur d’une société privée impliquée dans la formation.
Tous participaient à la formation de jeunes pilotes, un enjeu majeur pour l’Algérie qui cherche à moderniser sa flotte de secours et à gagner en autonomie opérationnelle sur les interventions héliportées.
Une onde de choc au sein du corps des secours
L’annonce du crash a été reçue comme un coup de tonnerre au sein des équipes de la protection civile, connues pour leur discipline et leur solidarité. Le directeur général, le colonel Boualem Boughelaf, a exprimé dans l’après-midi ses condoléances aux familles des victimes, saluant “le courage et le professionnalisme de ces hommes tombés en mission”.
Ce type d’accident reste rare, mais chaque perte est une épreuve pour le corps des secours, encore plus lorsqu’il touche un équipage en plein exercice.
Une enquête pour comprendre
Les premières analyses sur le terrain ont débuté dès la fin de journée. Une commission d’enquête technique a été constituée pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. Mauvaise manœuvre ? Défaillance technique ? Rien n’est encore exclu.
L’appareil, un Zlin, est généralement utilisé pour la reconnaissance aérienne et les missions de coordination en cas de catastrophe naturelle. Il ne s’agit pas d’un modèle lourd, mais sa fiabilité avait jusqu’ici été rarement remise en question.
L’enquête devra aussi éclaircir les conditions de sécurité encadrant ces vols d’instruction : état de l’appareil, procédures de maintenance, niveau d’expérience de l’équipage, météo du jour…
Un hommage attendu
Dans les prochaines heures, un hommage officiel pourrait être organisé à Alger ou à Jijel. L’occasion de saluer non seulement les victimes de ce crash, mais aussi l’engagement de tous ceux qui, au quotidien, veillent sur les citoyens, que ce soit en mer, en montagne ou lors de catastrophes naturelles.
Ce drame rappelle aussi, brutalement, que la formation des secouristes et l’aviation de service public sont des métiers à risques, où le dévouement peut parfois coûter la vie.
Avec ce drame, la question de la modernisation des moyens aériens de la protection civile revient sur la table. Alors que l’Algérie fait face chaque été à des incendies de forêt et à des risques naturels accrus, disposer d’un parc aérien fiable et performant devient une priorité.