Alors que les épreuves du bac 2025 en Algérie se poursuivent, le ministère de l’Éducation nationale a lancé un avertissement clair, publier les sujets ou les réponses pendant le temps d’examen constitue une infraction grave, susceptible de poursuites judiciaires. Le rappel à l’ordre vise autant les candidats que les encadrants.
Chaque année, les épreuves du bac en Algérie sont accompagnées d’un enjeu qui dépasse la seule salle de classe, celui de la fraude numérique. Cette année encore, alors que des milliers de lycéens affrontent l’un des examens les plus décisifs de leur parcours, le ministère de l’Éducation tire la sonnette d’alarme. Les consignes sont claires, la diffusion, même partielle, des sujets d’examen pendant le temps réglementaire est désormais considérée comme un acte criminel, quelle que soit l’identité de la personne impliquée.
Publier un sujet d’examen du BAC 2025 en Algérie est une infraction pénale
Le communiqué du ministère ne laisse aucune place au doute. Qu’il s’agisse d’un candidat, d’un surveillant, d’un agent de sécurité ou d’un personnel administratif, toute tentative de publication de sujets ou de réponses pendant la durée de l’épreuve est passible de poursuites pénales.
Le ministère rappelle que la simple possession d’un téléphone portable ou d’un appareil électronique dans une salle d’examen constitue une infraction, même si l’appareil n’est pas utilisé. En cas de découverte, le candidat est immédiatement exclu de l’épreuve, avec une interdiction de repasser l’examen pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans dans les cas les plus graves.
Malgré les rappels répétés, de nombreux candidats continuent de croire que garder leur téléphone dans la poche, en mode silencieux, ne représente pas une faute. Le ministère insiste, tout appareil électronique, y compris les montres connectées, doit impérativement être déposé à l’entrée du centre d’examen. Une zone spécifique est prévue à cet effet, sous la supervision des responsables d’établissement.
Ces mesures visent à garantir l’égalité des chances entre les candidats, mais aussi à préserver la crédibilité du bac algérien, parfois écornée par des fuites relayées sur les réseaux sociaux.
Une campagne de sensibilisation dans tous les lycées
Depuis le début des épreuves, les proviseurs et enseignants ont été mobilisés pour expliquer clairement les sanctions encourues, mais aussi pour encourager un esprit de compétition saine et de mérite. Le ministère parle de « concurrence positive » et insiste sur le fait que la tricherie n’est pas seulement une infraction administrative, mais une trahison morale du système éducatif.
À l’ère des smartphones et de l’instantanéité, le bac algérien doit affronter un défi nouveau chaque année, celui de la confidentialité face aux réseaux. Le rappel du ministère de l’Éducation est un signal fort. Tricher, aider à tricher, ou publier un sujet en ligne pendant une épreuve ne relèvent plus du simple écart disciplinaire, mais du domaine pénal. Pour les élèves, c’est aussi un appel à la responsabilité, réussir son bac, c’est aussi le faire avec honnêteté. Et ce principe, plus que jamais, reste fondamental.