À partir du 1er novembre 2025, Capago Algérie modifie ses modalités d’accueil pour les demandeurs de visa Schengen. Une mesure présentée comme un pas vers une meilleure organisation, mais qui suscite déjà des interrogations sur la gestion du flux administratif entre les deux pays.
Capago Algérie, représentant officiel des consulats de France pour la réception et la collecte des demandes de visa Schengen, a annoncé ce jeudi 30 octobre une nouvelle mesure concernant ses procédures internes.
Visa Schengen France : Capago Algérie annonce une nouvelle mesure à Oran
Dès le 1er novembre 2025, les demandeurs relevant du centre Capago d’Oran appartenant aux catégories jusqu’ici reçues sans rendez-vous devront désormais réserver un créneau en ligne avant de se présenter au dépôt de leur dossier.
Dans son communiqué, Capago Algérie explique que cette décision vise à « assurer une meilleure gestion et offrir plus de confort aux usagers ». Des créneaux spécifiques seront ainsi réservés aux demandeurs concernés. L’entreprise précise également que cette mesure ne s’appliquera pas aux demandes de cartes de retraité, déjà encadrées par une procédure distincte.
Une harmonisation progressive des procédures dans les centres régionaux
Selon les précisions du prestataire, la mesure d’Oran s’inscrit dans un processus d’harmonisation déjà en vigueur dans les centres de Constantine et Annaba, où la prise de rendez-vous est devenue obligatoire depuis plusieurs mois. Le centre Capago d’Alger, de son côté, conserve pour l’instant un dispositif hybride : les demandeurs des catégories « sans rendez-vous » sont invités à contacter directement le centre par téléphone avant leur passage, au numéro officiel 09 82 300 400 (coût d’un appel local, accessible à l’international).
Capago Algérie rappelle également que les rendez-vous sont gratuits et disponibles 24 h/24, 7 j/7 sur son site officiel, insistant sur le fait qu’il est l’unique prestataire mandaté par les autorités consulaires françaises pour la collecte des demandes de visa Schengen – France.
Un test pour la gestion numérique des visas ?
Cette nouvelle modalité, limitée pour l’heure à Oran, pourrait préfigurer une digitalisation complète de la procédure de demande de visa en Algérie.
Pour certains observateurs, elle marque la volonté de fluidifier les flux administratifs et de réduire les files d’attente souvent dénoncées par les demandeurs. Mais d’autres y voient une étape de plus dans une dématérialisation contraignante, qui risque de pénaliser les usagers les moins familiers des outils numériques.
Ainsi, plus qu’un simple ajustement logistique, cette mesure traduit une évolution profonde dans la gestion consulaire entre la France et l’Algérie.
Moderniser les procédures, c’est tenter de concilier rigueur administrative et accessibilité citoyenne — un équilibre souvent fragile, mais nécessaire.
Car au-delà des formulaires et des files d’attente, chaque visa reste avant tout une passerelle humaine, entre mobilité, espoir et diplomatie silencieuse.






