Fiat prépare en Algérie une nouvelle étape industrielle susceptible d’entraîner une baisse des prix des voitures. L’intégration sur place des opérations de peinture et de soudure dans l’usine d’Oran, combinée à une production automatisée, devrait réduire les coûts et rendre plusieurs modèles plus compétitifs.
En effet, Fiat Algérie entame un tournant industriel stratégique. L’usine d’Oran, déjà opérationnelle sur le montage, s’apprête à franchir une étape décisive, intégrer sur place les processus de peinture et de soudure des carrosseries. Ce changement structurel vise à réduire les coûts de production et, à terme, à rendre les modèles assemblés en Algérie plus compétitifs.
Les investissements engagés s’accompagnent d’un déploiement massif de robots industriels, limitant l’intervention humaine aux opérations de précision. Cette automatisation, en plus d’augmenter la cadence, permet de standardiser la qualité et d’optimiser la chaîne logistique. Les premiers tests des nouvelles unités ont déjà donné des résultats positifs selon Stellantis Algérie, ce qui laisse entrevoir une montée en puissance rapide de la production.
Les effets attendus de la baisse des prix des voitures sur le marché local
L’ajout des ateliers de peinture et soudure au sein même du complexe industriel d’Oran représente un levier direct sur les coûts. Jusqu’à présent, certaines étapes de fabrication nécessitaient des opérations externes plus coûteuses ou l’importation de composants semi-finis. Désormais, la maîtrise complète de ces procédés sur place réduit les frais liés au transport, aux taxes et aux délais d’approvisionnement.
Le constructeur prévoit une production de 60 000 véhicules dès 2025, avec une capacité portée à 90 000 unités en 2026. Cette augmentation des volumes, combinée à des coûts fixes mieux amortis, devrait se refléter sur le prix final des modèles vendus sur le marché algérien.
Une modernisation industrielle axée sur la robotisation
Les nouvelles lignes de soudure et de peinture sont presque entièrement robotisées. Les robots assurent le soudage intégral des châssis avec une précision constante, tandis que la peinture bénéficie d’un traitement uniforme, réduisant les pertes et améliorant la finition. Les interventions humaines se limitent aux étapes de contrôle qualité et à certains ajustements nécessitant un savoir-faire manuel.
Selon les images diffusées par Stellantis, cette évolution rapproche l’usine d’Oran des standards internationaux de production automobile. La technologie employée permet d’envisager une diversification des modèles produits localement, dont la Fiat Grande Panda, citée comme l’un des prochains lancements phares.

Une stratégie alignée sur les objectifs de production nationale
Cette montée en gamme des installations ne se limite pas à une simple modernisation technique. Elle répond à une politique plus large visant à accroître la part de véhicules assemblés localement dans les ventes nationales. Le statut de premier site industriel automobile algérien à atteindre une capacité annuelle de 90 000 unités pourrait renforcer la position de Fiat sur un marché encore marqué par la dépendance aux importations.
L’optimisation des coûts par l’intégration locale des étapes clés de fabrication représente un argument majeur face à la concurrence, notamment pour les segments d’entrée et de milieu de gamme. Avec la demande en véhicules abordables toujours soutenue, la combinaison d’une production accrue et d’une maîtrise technologique offre un avantage stratégique.
Des perspectives étroitement liées à la réussite de la nouvelle organisation
Si la montée en cadence est confirmée, le marché pourrait voir émerger une offre plus diversifiée et mieux adaptée au pouvoir d’achat local. L’enjeu pour Fiat Algérie sera de maintenir la qualité tout en tirant pleinement profit de la réduction des coûts permise par cette réorganisation industrielle.
La prochaine étape consistera à mettre en production, à pleine capacité, les lignes modernisées pour atteindre les objectifs fixés dès 2025. Les prochains mois permettront de vérifier si cette transformation se traduit effectivement par une baisse tangible des tarifs sur le marché national, alors que l’arrivée annoncée de la Grande Panda pourrait marquer un moment clé pour le constructeur.