L’importation de devises en Algérie est strictement encadrée par la réglementation douanière. En 2025, les autorités rappellent aux voyageurs, notamment depuis la France, les montants à déclarer, les tolérances autorisées et les procédures à respecter, afin d’éviter tout litige avant d’entrer sur le territoire algérien0
Alors que la saison estivale bat son plein, des milliers d’Algériens de l’étranger préparent leur retour au pays. Mais avant d’embarquer, une question revient systématiquement, quelles sont les règles douanières en vigueur en Algérie concernant l’importation de devises, les effets personnels ou les véhicules ? En 2025, les douanes algériennes, appuyées par les consulats en France, rappellent les procédures à respecter pour éviter tout désagrément à l’arrivée. Seuils de déclaration, TPD, quantités autorisées… on vous explique tout ce que vous devez savoir pour voyager sereinement.
Importation de devises en Algérie
Que vous soyez résident ou non-résident, la règle est la même : tout montant en espèces supérieur à 1 000 euros doit obligatoirement être déclaré à l’entrée comme à la sortie du territoire algérien. Cette déclaration se fait auprès du bureau des douanes présent dans les aéroports ou aux frontières terrestres et maritimes.
Les montants inférieurs à ce seuil peuvent être transportés sans formalité, mais les douanes recommandent tout de même d’avoir sur soi une preuve de provenance en cas de contrôle. Au-delà de 7 500 euros, les voyageurs doivent justifier l’origine des fonds via un avis de débit bancaire s’ils sont résidents en Algérie. Ces sommes doivent provenir d’un compte devise dûment ouvert dans une banque algérienne, ce qui exclut les espèces provenant du marché parallèle.
Cette obligation de transparence vise à lutter contre le blanchiment d’argent et les transferts non déclarés, tout en assurant une traçabilité des flux financiers. En cas de non-déclaration ou de fausse déclaration, la saisie est immédiate, assortie d’une amende qui peut être lourde.
Effets personnels et bagages : ce que vous pouvez transporter librement
Les règles douanières encadrent également les objets que chaque voyageur est autorisé à introduire ou à sortir du territoire. Les effets personnels, qu’ils soient neufs ou usagés, sont tolérés tant qu’ils correspondent à un usage strictement privé. Cela inclut les vêtements, les appareils électroniques portables, ou encore les cadeaux de petite valeur.
Cependant, les douanes algériennes établissent aussi des franchises douanières précises sur certains produits : chaque voyageur peut transporter jusqu’à 200 cigarettes, 2 litres de vin ou 1 litre de spiritueux, et 50 grammes de parfum. Ces produits doivent être destinés à un usage personnel et non à la revente. Au-delà de ces quantités, une déclaration formelle s’impose, sous peine de saisie.
Les marchandises accompagnant le voyageur peuvent faire l’objet d’une déclaration verbale si elles sont en quantité raisonnable. Mais pour éviter toute interprétation, une déclaration écrite reste conseillée, surtout en cas de transport d’équipements électroniques ou d’objets de valeur.
Le TPD : un passage obligé pour les véhicules importés temporairement
Autre volet souvent négligé : les véhicules immatriculés à l’étranger. Pour les Algériens résidant en France, Belgique ou ailleurs, souhaitant entrer en Algérie avec leur voiture, le Titre de Passage en Douane (TPD) est obligatoire. Ce document simplifié sert de déclaration temporaire pour l’importation du véhicule.
Le TPD est délivré sur présentation du passeport, de la carte de séjour et de la carte grise du véhicule. Sa validité est limitée à six mois non renouvelables sur une période de douze mois. Il est donc impératif pour les binationaux ou résidents à l’étranger de respecter ces délais sous peine de pénalités.
Le non-respect de cette durée peut entraîner des sanctions douanières, voire la confiscation du véhicule dans les cas extrêmes. De plus, le TPD n’autorise pas la cession du véhicule à un tiers durant son séjour en Algérie.
Déclarer ses devises, démarches numériques pour faciliter l’arrivée
Bonne nouvelle pour les voyageurs, les autorités douanières algériennes ont mis en place une plateforme en ligne, appelée Alces, permettant de faire toutes les déclarations à l’avance. Ce système vise à fluidifier les formalités douanières et éviter les files d’attente aux aéroports.
Grâce à Alces, il est désormais possible de déclarer ses devises, enregistrer son TPD, ou encore signaler les objets de valeur transportés, directement depuis son domicile avant le départ. L’accès au site est gratuit et sécurisé, et les documents générés peuvent être présentés sur smartphone ou imprimés à l’arrivée.
Les consulats d’Algérie en France ont également rejoint cette campagne d’information, notamment à Paris, Marseille, Lyon ou Lille. En relayant les règles officielles sur leurs portails, ils visent à mieux sensibiliser la communauté algérienne aux enjeux du respect des lois douanières.
Avec l’augmentation des contrôles et la volonté affichée par l’État algérien de mieux encadrer les flux transfrontaliers, connaître les règles douanières devient indispensable. Que ce soit pour transporter des devises, des effets personnels ou un véhicule, une déclaration préalable évite bien des tracas à l’arrivée.
