À Kherrata, dans la wilaya de Béjaïa, les services de police ont démantelé un réseau de jeux en ligne et de paris clandestins. Au cœur de l’opération, des saisies d’un milliard de centimes en monnaie locale et 2 000 euros en devises, ainsi qu’un véhicule et chèques suspects. Retour sur l’affaire et ses implications.
Une descente policière à Kherrata chamboule les Jeux en ligne
Dans la ville de Kherrata, les enquêteurs de la police judiciaire locale ont mis fin à une activité bien huilée, exercée sans autorisation légale, des jeux en ligne, paris électroniques et transactions en cryptomonnaies étaient proposés au public de façon clandestine. L’affaire est née d’informations précises : un jeune homme de 24 ans, déjà connu des services judiciaires, proposait publiquement ces jeux à Kherrata.
Au fil des investigations, les pistes ont mené aux localités d’Ouacs, Béjaïa et Tala Hamza, où plusieurs complices ont été arrêtés. Le réseau actif se servait de plateformes numériques non agréées, diffusait des jeux de hasard sur internet et facilitait les échanges d’argent, y compris en devises étrangères.
Des saisies qui frappent les esprits
L’opération policière a permis la saisie d’éléments matériels imposants :
- En monnaie locale, plus d’un milliard de centimes (soit l’équivalent de plusieurs centaines de milliers de Dinars).
- En devise étrangère, ~ 2 000 euros circulant illégalement.
- Un véhicule de type Cobra utilisé pour transporter de l’argent et faciliter les opérations.
- Un chèque en bonne et due forme d’une valeur d’un milliard de centimes (suspect).
Ces montants illustrent l’ampleur du trafic, mais aussi la capacité du réseau à générer des flux financiers importants en dehors de tout cadre légal.
Les chefs d’accusation et la réponse judiciaire
Les personnes impliquées sont poursuivies pour exploitation de jeux de hasard et paris électroniques sans licence officielle, de trafic d’argent et mouvements illégaux de capitaux vers l’étranger, ils sont également accusés de blanchiment d’argent et Usage de plateformes non autorisées pour cryptomonnaies.
Lors de leur déferrement, le suspect principal a été placé en détention provisoire. Les autres, jugés moins centraux, ont bénéficié de contrôles judiciaires. Cette répartition des mesures montre la volonté des autorités de séparer les têtes pensantes du réseau des exécutants.
Cette opération n’est pas isolée. Elle reflète plusieurs réalités préoccupantes :
- La virtualisation du crime : les jeux et paris en ligne détournent les frontières physiques et exploitent l’anonymat numérique.
- La difficulté de régulation : les autorités luttent contre des plateformes hébergées à l’étranger, rendant leur traçabilité plus complexe.
- Le risque pour les joueurs : ceux qui participent à ces jeux illégaux s’exposent non seulement à confiscation de fonds, mais aussi à des sanctions pénales.
- L’impact sur la souveraineté monétaire : les transactions en devises étrangères ou via cryptomonnaies échappent au contrôle des institutions financières nationales.
La chute n’est pas un point final, mais un signal. Les citoyens doivent se méfier des offres alléchantes de jeux en ligne non réglementés. Avant de s’engager, plusieurs précautions sont essentielles, vérifier l’agrément officiel, utiliser des plateformes transparentes, refuser tout échange financier obscur.
Pour les autorités, cette affaire impose une montée en puissance des contrôles, une coopération internationale accrue pour traquer les plateformes offshore, et un renforcement des sanctions contre ceux qui transforment le jeu en machine à profit illicite.