Le Maroc impose le visa aux Algériens pour la CAN 2025, le royaume instaure du 25 septembre 2025 au 25 janvier 2026 un e-visa spécial « Autorisation Électronique de Voyage au Maroc (AEVM) » pour tous les pays participants, y compris ceux habituellement exemptés comme l’Algérie. Mode d’emploi, formalités, exemptions et impact pour les supporters.
Quand sport et diplomatie se croisent, les formalités migratoires deviennent sujet d’actualité. À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations organisée par le Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, les autorités prennent des mesures particulières. Parmi elles, l’instauration d’une Autorisation Électronique de Voyage au Maroc (AEVM), laquelle imposera l’obtention d’un visa électronique temporaire, même pour les ressortissants normalement dispensés, du 25 septembre 2025 au 25 janvier 2026. Ce changement, annoncé pour encadrer les arrivées des supporters étrangers, suscite déjà débat et interrogations, en particulier en Algérie.
Qu’est-ce que l’AEVM et qui est concerné ?
L’AEVM, ou Autorisation Électronique de Voyage au Maroc, est un dispositif inédit mis en place à l’occasion de la CAN 2025. Contrairement au régime habituel d’exemption, ce visa électronique concernera tous les ressortissants des pays participants, y compris ceux qui, à l’instar de l’Algérie et de la Tunisie, n’étaient jusque-là pas soumis à cette formalité. Sa validité s’étendra du 25 septembre 2025 au 25 janvier 2026, une période pensée pour encadrer l’afflux exceptionnel de visiteurs attendu autour de la compétition et assurer un contrôle renforcé des entrées sur le territoire.
Maroc impose le visa aux Algériens, les formalités
- Supporters canaux matchs : il faudra obtenir l’AEVM via l’application Yalla, qui centralise aussi la billetterie, le Fan-ID, réservation hôtel, etc.
- Autres motifs (tourisme, affaires, visite familiale) : passer par le portail officiel Accès-Maroc ou le site dédié, au moins 96 heures (4 jours) avant le départ.
- Exemptions : les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels ou spéciaux ; les résidents au Maroc ; les passagers en transit sans quitter la zone internationale ; certains profils familiaux ou d’âge (selon pays).
Pourquoi cette mesure et quelles conséquences pour les Algériens ?
La mise en place de l’AEVM (Autorisation Électronique de Voyage au Maroc) répond avant tout à une exigence de sécurité. À l’approche de la CAN 2025, le Royaume chérifien anticipe un afflux massif de supporters venant de toute l’Afrique. L’objectif est de contrôler ces flux dans un contexte de forte mobilisation populaire, tout en prévenant d’éventuels débordements. Officiellement, les autorités marocaines justifient ce dispositif comme un outil de “meilleur suivi des entrées sur le territoire”, garantissant ainsi une traçabilité complète, savoir qui entre, quand et dans quel cadre.
Mais cette mesure va au-delà de la simple sécurité. Elle s’inscrit aussi dans une volonté de moderniser et fluidifier les formalités d’entrée. Grâce au recours au numérique via le portail dédié ou l’application Yalla, les demandes seront centralisées et dématérialisées. Cela permet d’éviter les files d’attente aux frontières et d’accélérer le traitement, dans l’esprit des grands événements sportifs internationaux.
Pour les Algériens, cette décision marque une rupture. Habituellement exemptés de visa pour de courts séjours au Maroc, ils devront cette fois se plier aux exigences de l’AEVM. Concrètement, cela implique une inscription en ligne, le respect d’un délai minimum de 96 heures avant le départ pour les voyages non liés aux matchs, et la présentation d’un Fan-ID pour les supporters se rendant dans les stades. Autrement dit, au-delà de la formalité administrative, l’AEVM devient une pièce centrale de l’organisation logistique de la CAN, ajoutant une étape supplémentaire à la mobilité des Algériens vers le Maroc.

Enjeux diplomatiques, économiques et logistiques
Cette mesure provoque des réactions diplomatiques, comme de l’ancien ministre tunisien Ahmed Ounaies qui la qualifie de “naturelle et traditionnelle”, et insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une politique ciblée contre un pays en particulier, sur le plan économique, c’est une source de revenus additionnels pour le Maroc, avec des coûts de gestion, billets, hébergement, déplacements, mieux encadrés. Logistiquement, le défi est grand, gestion des plateformes numériques, sécurité des stades, transport des supporters, accueil dans les villes hôtes.
Il reste à clarifier, le coût exact de l’AEVM pour chaque nationalité, cela pourrait varier selon la devise, le mode de paiement, ou frais de service. L’infrastructure technique, application Yalla, portail Accès-Maroc doivent être robustes pour éviter bugs, surcharge, fraudes. Le risque de confusion pour ceux qui voyagent sans assister aux matchs, savoir si l’AEVM est exigible dans tous les cas ou uniquement en tant que supporter.
La mise en place de l’AEVM pour la CAN 2025 représente une mesure pragmatique du Maroc, alliant sécurité, technologie et contrôle des flux. Mais pour les Algériens et autres ressortissants exemptés habituellement, c’est un changement non négligeable, ce visa temporaire impose une formalité supplémentaire, même si numérique.
Pour voyager sans mauvaises surprises, préparez-vous, faites la demande le plus tôt possible, assurez-vous d’avoir tous les justificatifs, et utilisez les plateformes officielles comme Yalla et Accès-Maroc.