Le prix de 100 euros en Dzd atteint 26 600 dinars sur le marché parallèle ce 9 juillet 2025. Cet écart avec le taux officiel résulte de facteurs structurels, dont une demande saisonnière accrue en devises et une offre contrainte par le dispositif réglementaire de change en Algérie.
À Alger, les repères de conversion évoluent rapidement selon la période de l’année et le canal de change. Ce 9 juillet 2025, 100 euros en Dzd s’échangent à 26 600 dinars sur le marché informel, sur la base d’un taux de 266 DZD par euro à la vente au square Port-Saïd. Un niveau qui souligne un nouveau record, creusant davantage l’écart entre le taux parallèle et la cotation officielle, fixée à 152 DZD par la Banque d’Algérie.
Cet écart de 113 dinars par euro ne se réduit pas, au contraire. Il s’installe dans la durée sous l’effet de plusieurs variables interdépendantes : demande excédentaire en devises étrangères, période estivale propice aux déplacements vers l’étranger, et faiblesse de l’offre officielle. La contrainte majeure reste l’allocation touristique annuelle, toujours plafonnée à 100 euros par citoyen, largement en deçà des besoins réels.
Prix de 100 euros en Dzd et influence des flux saisonniers
L’été coïncide avec une intensification des flux de devises sortants. Les voyages organisés vers l’Europe et les achats transfrontaliers créent une demande plus soutenue pour l’euro, notamment sur le segment informel du marché. Le recours au square Port-Saïd devient alors l’alternative la plus réactive pour les particuliers.
Dans ce contexte, le prix de 100 euros en Dzd suit mécaniquement l’évolution du cours parallèle, avec un effet immédiat sur les conversions. Ce niveau de change, bien au-dessus du taux officiel, agit comme une référence implicite, non reconnue mais utilisée dans de nombreuses transactions de fait.
L’effet combiné de la demande touristique, de l’approvisionnement du commerce informel et des transferts familiaux hors circuit bancaire contribue à cette valorisation informelle de l’euro et des autres devises.
Comparatif des principales devises sur les deux marchés
Ce mercredi 9 juillet 2025, l’écart entre marché parallèle et marché officiel reste constant pour l’ensemble des devises clés. Le dollar américain, coté à 228 DZD à la vente, s’éloigne de son taux officiel de 129,65 DZD. La livre sterling franchit les 308 DZD, contre 176,18 DZD officiellement. Même tendance pour le franc suisse, affiché à 284,5 DZD au square contre 162,84 DZD selon les cotations interbancaires.
Le dollar canadien reste relativement stable dans ses variations, avec une valeur parallèle de 165 DZD, contre 45,74 DZD officiellement. Les monnaies du Golfe, comme le riyal saoudien (60,5 DZD) ou le dirham des Émirats arabes unis (61,5 DZD), conservent aussi une marge importante face aux taux de référence fixés respectivement à 34,56 DZD et 35,29 DZD.
Les devises asiatiques telles que le yuan chinois s’échangent à 31,5 DZD, bien au-delà du taux officiel de 18,07 DZD. Le dinar tunisien, également stable sur le segment informel, atteint 78,5 DZD à la vente, contre 44,70 DZD sur le marché réglementé.
Structure du marché parallèle et limites du cadre réglementaire
Le marché parallèle reste alimenté par une logique simple : demande excédentaire et accès limité aux circuits officiels. L’encadrement strict des opérations de change, couplé à une disponibilité restreinte des devises via les canaux bancaires, entretient l’écart de cotation. Ce système favorise une indexation non institutionnelle, mais opérante, de la valeur réelle de la devise étrangère dans les transactions de la vie quotidienne.
Le différentiel entre les deux circuits n’est pas uniquement conjoncturel. Il repose sur une asymétrie d’accès et une segmentation du marché qui rend difficile toute convergence à court terme. Le poids des circuits parallèles, leur rapidité d’ajustement, et l’absence de transparence dans le marché officiel renforcent cette distorsion.
Les cotations au square, bien que non officielles, suivent des logiques de micro-ajustements en fonction de la demande. La marge de 3 DZD observée entre l’achat et la vente de l’euro ce 9 juillet illustre une dynamique d’échange fluide, ajustée à une liquidité active, mais non régulée.
En somme, le prix de 100 euros en Dzd sur le marché noir des devises reste un indicateur indirect de la perception de la valeur du dinar dans un contexte d’accès limité aux devises. Cette donnée est désormais suivie de près par les usagers, qu’ils soient voyageurs, commerçants ou particuliers en quête de devises pour des usages quotidiens hors du cadre bancaire.
