Le prix du billet de 100 euros en dinars algériens continue de baisser au square Port-Saïd, influencé par l’entrée en vigueur de la nouvelle allocation touristique de 750 euros. Cette mesure impacte progressivement l’écart entre les marchés officiel et parallèle, sans encore rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande de devises.
L’instauration officielle de l’allocation touristique, en ce dimanche 20 juillet, marque un tournant dans la disponibilité des devises sur le marché formel. Ce changement coïncide avec un repli du taux observé au square Port-Saïd. Le billet de 100 euros y est désormais coté à 260 dinars à la vente, contre 262 DZD la veille.
Cette baisse s’inscrit dans une dynamique de reconfiguration de l’accès aux devises pour les voyageurs. L’offre potentiellement accrue sur le marché officiel, même encadrée par des conditions d’éligibilité, pourrait réduire progressivement la pression sur le circuit parallèle. Ce glissement de taux, bien que modéré, alimente une tendance qui pourrait se conformer selon l’évolution des volumes injectés via les circuits bancaires agréés.
Le prix du billet de 100 euros maintient un écart persistant entre les deux marchés
Le cours du billet de 100 euros en DZD sur le marché parallèle reste largement supérieur à celui pratiqué par les établissements officiels. En ce début de semaine, l’euro s’échange à 260 DZD à la vente et 256 DZD à l’achat au square Port-Saïd, contre un taux interbancaire de 151,57 DZD selon la cotation de la Banque d’Algérie. L’écart dépasse ainsi les 70 %, malgré un léger rétrécissement observé au cours de la semaine précédente.
Ce différentiel reflète le déséquilibre structurel entre l’offre formelle et la demande effective des devises, notamment pour les besoins de voyage ou de change ponctuel. La nouvelle allocation touristique fixe un plafond annuel de 750 euros pour les adultes (et 300 euros pour les mineurs), distribués sous conditions. L’impact à court terme reste difficile à quantifier, mais l’ajustement des taux au square semble intégrer cette nouveauté réglementaire.
Repli généralisé des principales devises sur le marché parallèle
Sur le même segment informel, le dollar américain a également reculé durant ces dernières 24h, il est coté à 224 DZD à la vente (222 DZD à l’achat), contre un taux officiel de 130,34 DZD. La livre sterling recule à 305 DZD à la vente et 303 DZD à l’achat, alors que son équivalent officiel est de 174,83 DZD. Le franc suisse perd également du terrain à 279 DZD à la vente (274 à l’achat), pour une valeur de référence bancaire fixée à 162,40 DZD.
Par contre, le dollar canadien reste stable à 165 DZD à la vente (163 à l’achat), ce qui correspond à un différentiel modéré avec le taux officiel de 94,91 DZD. Cette absence de variation traduit une stabilité relative de la demande sur cette devise, moins sollicitée dans les usages courants.
Du côté des devises régionales, le dinar tunisien s’échange à 77,5 DZD à la vente (76 à l’achat) contre 44,98 DZD officiellement. Le dirham des Émirats se positionne à 61 DZD (vente) et 60 DZD (achat), pour une valeur de référence à 35,48 DZD. Le riyal saoudien suit une trajectoire proche, à 59,5 DZD (vente) et 58,5 DZD (achat), tandis que sa cotation bancaire est de 34,74 DZD. Enfin, le yuan chinois se traite à 31 DZD à la vente, 30,5 DZD à l’achat, alors que son cours officiel est de 18,15 DZD.
Ces données soulignent la persistance d’un écart significatif entre les deux segments, malgré une évolution parallèle sur la majorité des devises. La réaction du marché informel semble désormais sensible à l’évolution de l’offre institutionnelle, mais reste dictée par la réalité des transactions physiques et des besoins immédiats.