Les autorités américaines envisagent d’étendre la liste des pays interdits d’entrer aux USA. Vingt-cinq pays africains sont visés par ces nouvelles restrictions, mais l’Algérie ne figure pas sur cette liste.
La question des interdictions de voyage vers les États-Unis ressurgit en 2025. Selon des documents consultés par le Washington Post et Reuters, l’administration américaine envisage d’ajouter 36 nouveaux pays, dont 25 en Afrique, à sa liste noire des interdictions d’entrée. Une mesure qui inquiète de nombreux voyageurs africains et suscite des interrogations au sein des diasporas.
L’Algérie, souvent ciblée dans les fantasmes médiatiques ou les rumeurs sociales, n’est pas concernée par cette nouvelle vague de restrictions. Une information qui rassure de nombreux ressortissants algériens souhaitant voyager ou s’installer aux États-Unis.
Liste des pays interdits d’entrer aux USA en 2025 élargie
Les États-Unis, sous l’administration du président Donald Trump, prévoient de renforcer les restrictions de voyage déjà en place depuis début juin. Cette nouvelle extension pourrait inclure 25 pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, la République Démocratique du Congo, le Niger ou encore le Nigeria. Selon les autorités américaines, les raisons invoquées sont principalement liées à la sécurité nationale. Washington reproche à certains pays :
- De ne pas délivrer de documents d’identité jugés fiables.
- D’avoir une administration trop exposée à la fraude.
- D’avoir un nombre important de ressortissants qui dépassent la durée légale de leur visa une fois arrivés aux États-Unis.
Les pays concernés ont 60 jours pour se conformer aux exigences américaines. Passé ce délai, des interdictions d’entrée pourraient s’appliquer de manière définitive.
L’Algérie n’est pas concernée par l’interdiction d’entrée aux États-Unis
Contrairement à certaines craintes circulant sur les réseaux sociaux, l’Algérie ne figure pas sur la liste des pays concernés par cette mesure restrictive. Les Algériens peuvent donc toujours voyager vers les États-Unis selon les procédures habituelles. Cela reste valable aussi bien pour les visas touristiques, les visas étudiants, que pour les démarches d’immigration régulières.
Depuis plusieurs années, le respect des procédures consulaires par les autorités algériennes est reconnu par les services américains. Les passeports biométriques, le système de contrôle d’identité et le suivi des visas sont des critères positifs qui semblent avoir épargné l’Algérie de cette vague de restrictions.
Qui sont les pays africains potentiellement interdits d’entrée aux USA ?
Parmi les pays africains spécifiquement visés par cette nouvelle mesure américaine, figurent notamment plusieurs États d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Est. La liste inclut des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Nigeria, la République Démocratique du Congo ou encore l’Éthiopie. Ces nations sont désormais sous la pression de Washington, qui leur accorde un délai de 60 jours pour renforcer la fiabilité de leurs systèmes administratifs et de contrôle des migrations. La mesure concerne essentiellement les pays considérés comme ayant des failles dans la gestion des documents d’identité ou des problèmes récurrents de dépassement de visas par leurs ressortissants aux États-Unis.
Liste des pays africains concernés par l’interdiction d’entrée aux USA (2025)
Région | Pays concernés |
---|---|
Afrique de l’Ouest | Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal |
Afrique Centrale | Angola, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe |
Afrique de l’Est | Djibouti, Éthiopie, Malawi, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe |
Afrique du Nord | Égypte |
Pour ces pays, les ressortissants risquent des interdictions temporaires ou définitives si leurs gouvernements ne se conforment pas aux exigences sécuritaires fixées par Washington.
Une interdiction d’entrée aux États-Unis déjà en vigueur pour douze pays
Avant d’envisager d’ajouter de nouveaux pays africains à la liste des interdits de séjour, les États-Unis appliquent déjà depuis début juin une interdiction stricte d’entrée pour les ressortissants de douze pays. Ce « travel ban », officiellement entré en vigueur dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin 2025, a été décrété par le président Donald Trump pour, selon ses mots, « protéger la sécurité nationale et prévenir toute menace terroriste. »
Les pays concernés par cette mesure sont, l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Ces États sont accusés par l’administration américaine de ne pas être en mesure de vérifier efficacement l’identité de leurs ressortissants ou de laisser prospérer des réseaux de fraude migratoire. Washington reproche aussi à ces pays un nombre élevé de séjours dépassant la durée légale des visas.

La décision a immédiatement suscité de vives critiques, aussi bien de la part de plusieurs gouvernements que des ONG de défense des droits de l’homme. Le Haut-Commissariat aux droits humains de l’ONU a exprimé son inquiétude sur la portée de cette interdiction jugée « très générale et disproportionnée ». Amnesty International a dénoncé « une mesure discriminatoire, raciste et cruelle », tandis que plusieurs responsables africains ont souligné les risques de dégradation des relations diplomatiques. Dans certains pays, la réaction a été directe, le Tchad a suspendu l’octroi de visas aux citoyens américains en signe de protestation.
Même au sein de la diaspora américaine, cette décision ne passe pas. Des élus comme Yassamin Ansari, membre du Congrès d’origine iranienne, ont publiquement dénoncé ces interdictions « xénophobes », affirmant qu’elles touchent directement des familles entières et nourrissent des fractures communautaires aux États-Unis.
Le décret présidentiel prévoit toutefois des exceptions :
- Les titulaires de certains visas diplomatiques ou de mission.
- Les voyageurs dont la présence est jugée dans « l’intérêt national des États-Unis ».
- Les sportifs et les participants aux grands événements internationaux comme la Coupe du monde 2026 ou les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.
Cette mesure s’inscrit dans la stratégie sécuritaire élargie de Donald Trump, qui continue de défendre des politiques migratoires extrêmement restrictives. La mise en place de ce travel ban pourrait s’étendre avec la nouvelle liste annoncée, touchant cette fois 25 pays africains supplémentaires, à moins qu’ils ne se conforment rapidement aux exigences de Washington.
L’Algérie reste en dehors de cette liste noire des interdictions d’entrée
Pour le moment, les Algériens souhaitant se rendre aux États-Unis peuvent poursuivre leurs démarches sans modification. Cette annonce, qui fait suite à plusieurs vagues d’interdictions décidées par Donald Trump ces dernières années, rappelle l’importance pour chaque pays de maintenir des systèmes de contrôle d’identité conformes aux standards internationaux.
Même si l’Algérie n’est pas concernée, la vigilance reste de mise, car la politique migratoire américaine évolue rapidement et peut toucher de nouveaux pays à tout moment. Les Algériens qui préparent un voyage ou un projet de résidence aux États-Unis sont donc invités à suivre de près les communications officielles de l’ambassade américaine en Algérie.