Les autorités algériennes ont annoncé avoir intercepté plus d’1 millions d’euros saisi durant les quatre premiers mois de l’année 2025. Ces somme en devises ont été saisis entre avril et juillet 2025 dans différents aéroports et ports algériens. Ces montants astronomiques étaient transportés par des voyageurs qui tentaient de les introduire ou de les sortir du territoire national en usant de stratagèmes particulièrement ingénieux… mais risqués.
En Algérie, la lutte contre la fuite de devises prend une tournure de plus en plus ferme. Entre janvier et avril 2025, les services des douanes ont saisi plus d’un million d’euros, transportés illégalement par des voyageurs à travers les postes frontaliers. Cette multiplication des arrestations illustre la détermination des autorités à endiguer un phénomène qui fragilise l’économie nationale. Pour la diaspora, souvent confrontée aux restrictions liées aux transferts d’argent, ces chiffres résonnent comme un rappel des règles strictes qui encadrent la circulation de devises vers et depuis l’Algérie.
La PAF Algérienne déclare plus de 1 million d’euros saisi
Selon un communiqué de la DGSN, les devises étaient dissimulées dans des denrées alimentaires, des objets électroniques ou encore dans les bagages personnels. Parmi les méthodes les plus insolites relevées :
- de l’argent liquide dissimulé dans des dattes,
- des briques de jus de fruits trafiquées,
- des chargeurs de téléphones portables,
- ou encore des ordinateurs portables et vêtements.
Des montants colossaux saisis, témoignant de l’ampleur du phénomène. En seulement quatre mois, les services algériens ont intercepté pas moins de 1 204 422 euros, auxquels s’ajoutent 98 795 dollars américains, 16 640 livres sterling, 29 450 dollars canadiens, ainsi que 1 000 francs suisses, également 3 940 livres turques et 2 290 riyals saoudiens, preuve que la fraude concerne une multitude de devises et illustre l’ampleur des tentatives de transfert illicite vers l’étranger.
À cela s’ajoutent 1 619 téléphones portables de différentes marques, également introduits en fraude, dissimulés dans des cartons d’électroménagers ou de produits de soin.
Derrière ces pratiques se cache la volonté de contourner la législation stricte en matière de change et d’importation en Algérie. Les sommes ainsi transférées clandestinement alimentent souvent le marché parallèle des devises, les importations illégales ou encore des circuits de blanchiment d’argent. Ces méthodes montrent l’ampleur du phénomène et la détermination des fraudeurs à échapper aux contrôles douaniers.
Le rappel des autorités : déclaration obligatoire
La DGSN rappelle que tout voyageur doit impérativement déclarer les devises transportées à son entrée ou sa sortie du territoire. Les plafonds autorisés sans déclaration varient selon la nature des devises et le statut du voyageur (résident ou non-résident). Tout manquement expose à la saisie immédiate des sommes,des sanctions judiciaires (amendes, peines de prison), et parfois à une interdiction temporaire de voyage.
Beaucoup d’Algériens résidant en Europe ramènent régulièrement de l’argent liquide ou du matériel à leur famille. Mais l’affaire rappelle qu’il ne faut pas jouer avec la législation algérienne, car les contrôles aux frontières se sont fortement renforcés.