Le prix de 100 euros en DZD à Paris ce 21 mai s’établit à 25 900 dinars algériens sur le marché parallèle. Cette donnée est surveillée de près par les cambistes et les membres de la diaspora algérienne installés en France, en raison de l’évolution récente de la valeur de la monnaie européenne.
Au sein de la communauté algérienne en Île-de-France, la valeur quotidienne de l’euro face au dinar algérien fait l’objet d’un suivi attentif, notamment dans les zones à forte concentration commerciale. Les échanges informels y restent un levier utilisé pour contourner les contraintes des circuits officiels de change.
La cotation parallèle de l’euro reflète ici un écart significatif par rapport au taux officiel pratiqué par la Banque d’Algérie, qui demeure à environ 149,45 DZD pour 1 euro, selon les dernières données publiées. L’écart entre les deux marchés dépasse donc les 76 %, un différentiel structurel connu sur ce segment depuis plusieurs années.
Prix de 100 euros en DZD à Paris et évolution récente du cours
Ce 21 mai, le prix de 100 euros en DZD à Paris se situe à 25 900 DZD, soit 259 DZD pour 1 euro. Il s’agit d’une hausse par rapport à ce début de semaine, où le taux observé oscillait autour de 257 à 258 dinars. Cette évolution correspond à une légère appréciation de la devise européenne dans le cadre du marché informel transfrontalier, principalement dans les quartiers de Paris où la demande de dinars reste soutenue.
Plusieurs paramètres peuvent être pris en compte pour expliquer cette progression technique. D’une part, la baisse saisonnière de la disponibilité du dinar algérien en France, notamment en période de pré-saison estivale, crée une réduction mécanique de l’offre. D’autre part, le repli ponctuel de l’euro face au dollar, enregistré sur les marchés internationaux en début de semaine, a renforcé la dynamique locale sur les devises disponibles physiquement.
Dans ce contexte, la parité euro/dinar en dehors des circuits bancaires repose sur des ajustements fluides, indexés sur la disponibilité effective des billets et la demande ponctuelle de devises, notamment en prévision des déplacements vers l’Algérie pendant les mois d’été.

Écart entre le marché parallèle et le taux de référence officiel
Alors que le cours parallèle de l’euro en France atteint les 259 DZD, le cours officiel publié par la Banque d’Algérie ce même jour reste à 149,45 DZD pour 1 euro. Cette différence de 109,55 DZD par unité monétaire souligne un phénomène de dualité persistante entre les circuits officiels et informels du change dinar/euro.
Ce différentiel reste structurel, principalement en raison du régime de change administré de la monnaie nationale algérienne. Le marché officiel est strictement régulé, tandis que le marché parallèle s’ajuste librement en fonction des besoins monétaires exprimés en dehors des cadres réglementés.
La parité euro/dinar, sur le plan macroéconomique, est également influencée par la balance des paiements, le niveau des réserves de change et le volume de transferts de devises via les circuits formels. L’écart grandissant entre les deux taux alimente des logiques d’arbitrage informel observables notamment dans les grandes villes françaises, où une partie des flux financiers reste non bancarisée.
Cotation de l’euro sur les places informelles et rôle de la demande communautaire
Dans les zones de Paris à forte densité de population algérienne, la cotation de l’euro face au dinar obéit à des critères de disponibilité physique, mais aussi à des anticipations liées aux périodes de forte mobilité. Le mois de mai marque souvent le début d’une montée progressive de la demande en devises convertibles, liée aux réservations de voyage et aux achats préparatoires pour les séjours en Algérie.
Le rapport entre l’offre et la demande sur ces places informelles crée des micro-variations, observables au quotidien. Le seuil des 259 DZD reste dans une moyenne haute des derniers mois, sans pour autant représenter un pic exceptionnel. La surveillance de ces taux par les intervenants est principalement empirique, avec des ajustements souvent réalisés à l’échelle de la journée.
Les cambistes locaux, bien que hors du circuit bancaire, s’appuient sur des repères récurrents tels que le calendrier scolaire franco-algérien, les annonces liées à l’allocation touristique algérienne ou encore les fluctuations globales de l’euro sur le Forex.

Perspectives à court terme et comportements d’échange
Pour les jours à venir, la tendance du prix de 100 euros en DZD à Paris dépendra de plusieurs facteurs techniques, notamment, la disponibilité de billets en dinars, les annonces économiques bilatérales et le rythme des flux physiques entre la France et l’Algérie. L’absence de dispositifs bancaires facilement accessibles pour les échanges directs pousse une partie des utilisateurs à continuer d’opérer via des canaux informels.
À noter enfin qu’une partie des fluctuations enregistrées sur ce type de marché découle aussi de la perception locale du risque réglementaire, même si ce facteur reste marginal à ce jour. Le taux de 259 DZD observé ce 21 mai ne représente pas une rupture, mais plutôt une consolidation autour d’un niveau considéré comme stable par les acteurs concernés.