La somme maximale autorisée lors d’un voyage fait l’objet d’un rappel strict de la douane algérienne à l’approche de l’été. Dans un contexte de mobilité accrue, les autorités réexpliquent les seuils d’exportation et d’importation de devises et renforcent l’usage de la plateforme numérique Alces.
L’approche des vacances estivales coïncide avec une hausse significative des flux de voyageurs entre l’Algérie et l’étranger, notamment en provenance de la diaspora. Face à cette affluence, la direction générale des douanes multiplie les rappels réglementaires concernant le transport de devises, la déclaration de biens et l’usage des services numériques dédiés.
Dans ce cadre, le portail Alces (Accès libre aux services électroniques des douanes) occupe une place centrale. Il permet aux voyageurs d’effectuer plusieurs formalités à distance, y compris la déclaration de devises et la souscription du Titre de Passage Douanier (TPD) pour les véhicules. Ce dispositif vise à fluidifier les opérations aux frontières, dans les ports et les aéroports du pays.
Somme maximale autorisée lors d’un voyage selon la réglementation algérienne
La réglementation en vigueur fixe des plafonds précis en matière de devises transportées. À l’entrée sur le territoire national, tous les voyageurs, qu’ils soient résidents ou non-résidents, peuvent introduire des devises sans plafond, sous réserve de déclaration obligatoire pour tout montant supérieur à 1 000 euros ou l’équivalent. Cette déclaration peut être effectuée à distance via le portail alces.douane.gov.dz, évitant ainsi les formalités longues à l’arrivée.
En revanche, à la sortie du territoire, les seuils sont plus stricts. Le montant maximum autorisé à l’exportation est fixé à 7.500 euros par voyageur, que ce soit pour un résident ou un non-résident. Ce montant doit impérativement provenir d’un compte devises domicilié dans une banque algérienne, et l’exportation nécessite la présentation d’un avis de débit bancaire justifiant l’origine légale des fonds.
Déclaration obligatoire des devises pour éviter la saisie
La douane rappelle que toute somme excédant le seuil autorisé sans justification ou non déclarée peut être saisie. En cas de dépassement non conforme, notamment au-delà des 7 500 euros ou équivalent en monnaies étrangères, le voyageur devra fournir une autorisation de change émise par la Banque d’Algérie. Sans ce document, non seulement les devises seront confisquées, mais des poursuites judiciaires peuvent être engagées, en particulier si les montants sont jugés significatifs.
Ce rappel vise à sensibiliser les voyageurs sur l’importance des démarches déclaratives, particulièrement dans un contexte de renforcement des contrôles aux frontières. Ces mesures concernent aussi bien les voyageurs occasionnels que les Algériens établis à l’étranger souhaitant rentrer temporairement au pays pendant la période estivale.

Déclarations électroniques et formalités avant l’arrivée en Algérie
Le portail Alces offre la possibilité d’anticiper toutes ces formalités. Pour y accéder, le voyageur doit d’abord créer un compte personnel sur la plateforme. Une fois inscrit, il peut non seulement déclarer ses devises, mais également enregistrer les objets de valeur qu’il transporte. Cela concerne notamment les bijoux, équipements électroniques onéreux ou instruments professionnels.
Le système prend également en charge la déclaration préalable des véhicules, qu’ils soient importés temporairement ou destinés à la circulation temporaire pendant le séjour en Algérie. Le TPD (Titre de Passage Douanier) est généré automatiquement via Alces, ce qui facilite l’entrée des véhicules par voie maritime ou terrestre.
Conformité douanière et mesures préventives
La réglementation douanière algérienne insiste sur la traçabilité des flux de devises pour garantir la conformité aux lois de change. En plus des justificatifs bancaires, la plateforme Alces centralise les informations nécessaires à l’identification des flux, limitant ainsi les erreurs et les retards de traitement à l’arrivée.
La douane insiste sur le caractère préventif et non punitif de cette procédure : l’objectif est d’encourager la transparence et d’éviter les infractions involontaires. Toutefois, en l’absence de déclaration ou en cas de fausse déclaration, les mesures appliquées sont strictes et automatiques.
En rappelant les seuils autorisés et en facilitant leur déclaration, la douane algérienne adapte ses pratiques aux standards numériques actuels. Ces mesures visent à répondre aux besoins des voyageurs tout en assurant un meilleur contrôle des flux transfrontaliers. En cette veille de saison estivale, le message est clair : anticiper ses démarches est désormais une exigence autant qu’un gain de temps.