• Accueil
  • Économie
  • Voyages
  • Immigration
  • Société
  • Finance
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Économie
  • Voyages
  • Immigration
  • Société
  • Finance
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Aucun résultat
Voir tous les résultats

Un OQTF a-t-il le droit de demander un titre de séjour en France ?

Djiga Selam Par Djiga Selam
28 mai 2025
Dans Immigration
0
Un OQTF a-t-il le droit de demander un titre de séjour en France ?
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Un étranger sous obligation de quitter le territoire français peut-il tout de même demander un titre de séjour en France ? Une récente décision de justice apporte des éclaircissements concrets sur ce point souvent mal compris du droit des étrangers.

Pour beaucoup de personnes en situation irrégulière, l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) sonne comme une fin de parcours. Cette mesure administrative signifie que l’État exige le départ de l’étranger sous un délai déterminé. Pourtant, la réalité juridique est plus complexe qu’elle n’en a l’air, et les voies légales restent parfois ouvertes malgré cette obligation.

Vous pourriez aussi aimer

Les 10 visas Schengen les plus faciles à obtenir cet été 2025

Les 10 visas Schengen les plus faciles à obtenir cet été 2025

28 mai 2025
La petite fortune dépensée par les Algériens en frais de visa Schengen en 2024

La petite fortune dépensée par les Algériens en frais de visa Schengen en 2024

26 mai 2025

C’est justement ce que montre l’affaire d’un ressortissant algérien, arrivé en France en 2018, qui a su faire valoir ses droits devant un tribunal administratif malgré une OQTF à son encontre. Ce cas concret soulève une question essentielle : peut-on, en étant sous le coup d’une OQTF, engager une démarche pour demander un titre de séjour en France ? La réponse n’est pas toujours là où on l’attend.

Demander un titre de séjour en France après une OQTF est juridiquement possible

À première vue, une OQTF semble verrouiller toutes les options. Pourtant, selon les articles R. 431-10 et R. 431-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), l’administration n’a pas le droit de refuser l’enregistrement d’une demande de titre de séjour pour le seul motif qu’une OQTF a été prononcée.

Dans le cas du ressortissant algérien, sa demande d’admission exceptionnelle au séjour déposée en octobre 2023 auprès de la préfecture du Val-d’Oise avait été rejetée au motif qu’il n’avait pas quitté le territoire. Ce refus s’est pourtant révélé infondé. Le tribunal administratif a confirmé qu’aucune disposition légale n’exige l’exécution préalable d’une OQTF avant d’examiner une demande de séjour. Ce jugement remet en question une pratique préfectorale courante qui consiste à ne pas traiter les dossiers dans de telles situations.

Le tribunal a donc ordonné à la préfecture d’enregistrer la demande, même si cela ne garantit pas encore l’obtention d’un titre de séjour ni même d’une autorisation provisoire. Ce qui est en jeu ici, c’est le droit à une procédure équitable, peu importe le parcours administratif antérieur de l’étranger.

Demander un titre de séjour en France après une OQTF est juridiquement possible
Un arrêt de tribunal éclaire le droit pour une personne sous OQTF de demander un titre de séjour en France, même sans départ préalable.

Les conditions encadrant les demandes de séjour restent strictes

Même si la loi permet à un étranger sous OQTF de formuler une nouvelle demande, cela ne signifie pas que toutes les demandes seront acceptées. Le dossier présenté doit être complet, non abusif et non dilatoire. En clair, un étranger ne peut pas multiplier les demandes pour faire traîner son expulsion, ni ignorer les règles de fond du séjour en France.

Dans cette affaire, l’homme concerné avait déposé une demande en bonne et due forme, sans manquement sur les pièces exigées. Il ne s’agissait pas d’un recours de convenance, mais d’une démarche encadrée par le droit. C’est précisément pour cette raison que le tribunal a estimé que la préfecture devait l’examiner. Le jugement rappelle aussi que le refus d’instruire une demande complète constitue une décision qui peut être annulée pour excès de pouvoir, ce qui ouvre la voie à une action en justice.

Cette décision crée un précédent qui pourrait inspirer d’autres ressortissants dans des situations similaires. Elle montre que les recours juridiques peuvent fonctionner, même dans des dossiers où l’on pense que tout est joué d’avance.

Menacé d'expulsion, l'ouvrier agricole Manssour Sow obtient un titre de séjour par la préfecture de la Creuse

➡️https://t.co/a4wrvcB95L pic.twitter.com/td1C1Mwf80

— La Montagne (@lamontagne_fr) May 23, 2025

Ce que cette affaire change dans la lecture des pratiques préfectorales

Ce cas pose également la question du rôle des préfectures et de leur interprétation parfois restrictive du CESEDA. En refusant d’enregistrer une demande sur la base d’une OQTF non exécutée, la préfecture du Val-d’Oise a outrepassé ses prérogatives. L’intervention de l’avocat, Me Fayçal Megherbi, a été déterminante pour faire reconnaître cette erreur de droit.

Ce n’est pas la première fois que des juridictions rappellent les limites de l’autorité préfectorale en matière d’immigration. Mais cette décision précise vient rappeler que les droits des étrangers ne disparaissent pas automatiquement avec une OQTF, et qu’un contrôle juridictionnel reste possible et efficace.

Au-delà du cadre juridique, ce dossier éclaire également la tension parfois palpable entre certaines pratiques administratives et les principes fondamentaux du droit des étrangers. Le respect des procédures légales, y compris pour les personnes en situation irrégulière, reste une exigence à laquelle l’administration ne peut se soustraire.

Le 20 mai dernier, le tribunal administratif a tranché : la préfecture doit instruire la demande du ressortissant algérien, malgré l’OQTF. Ce jugement marque une inflexion nette dans la façon dont les préfectures doivent traiter ce type de dossier. Pour de nombreux étrangers en France, il représente un espoir discret mais concret : celui que la loi, quand elle est bien appliquée, ne laisse personne sans recours.

Mots clés : immigrationOQTFPréfectureSans-papiersTitre de séjour
Djiga Selam

Djiga Selam

Articles connexes

Les 10 visas Schengen les plus faciles à obtenir cet été 2025

Les 10 visas Schengen les plus faciles à obtenir cet été 2025

Par Fatiha
28 mai 2025
0

Chaque été, des milliers de demandeurs se heurtent à l'opacité du système des visas Schengen. Pourtant, tous les pays européens...

La petite fortune dépensée par les Algériens en frais de visa Schengen en 2024

La petite fortune dépensée par les Algériens en frais de visa Schengen en 2024

Par Djiga Selam
26 mai 2025
0

Les frais de visa Schengen en 2024 ont coûté très cher aux demandeurs algériens, avec près de 16 millions d’euros...

Titre de séjour en France : voici la liste officielle des métiers en tension

Titre de séjour en France : voici la liste officielle des métiers en tension

Par Fatiha
24 mai 2025
0

Après des mois d’attente, le gouvernement a enfin publié la nouvelle liste des métiers en tension. Un document crucial qui...

France : des sans-papiers algériens exploités chez Carrefour

France : des sans-papiers algériens exploités chez Carrefour

Par Djiga Selam
23 mai 2025
0

Des travailleurs algériens exploités chez Carrefour dénoncent un système de racket dissimulé sous des promesses d’embauche et de régularisation. À...

Article suivant
En France, des mosquées appellent à ne pas acheter de moutons de l'Aid el-Adha

En France, des mosquées appellent à ne pas acheter de moutons de l'Aid el-Adha

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ViPresse

© VIPresse 2024

Naviguer sur le site

  • Politique de confidentialité
  • Contact
  • Plan du site

Suivez-nous

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Économie
  • Voyages
  • Immigration
  • Société
  • Finance

© VIPresse 2024