Comme dans le reste du monde musulman, l’Aïd el-Kebir 2025 en Belgique est l’un des moments religieux les plus marquants de l’année. Cette fête, prévue autour du 6 juin 2025 selon les premières estimations, symbolise à la fois la soumission à Dieu, le souvenir d’Abraham (Ibrahim, paix sur lui) et la solidarité avec les plus démunis. C’est aussi un temps fort de la vie spirituelle et sociale pour des milliers de familles musulmanes en Belgique. Voici ce qu’il faut retenir.
Moment central du calendrier musulman, l’Aïd el-Kebir commémore le sacrifice du Prophète Ibrahim (aleyhi salam) et incarne des valeurs profondes : foi, partage, solidarité. En 2025, la fête est prévue en Belgique pour le 6 juin, selon les estimations astronomiques. Mais au-delà de la date, c’est l’esprit de générosité et de cohésion qui anime cette célébration. Chaque année, les fidèles sont appelés à offrir un sacrifice ou à contribuer sous forme de don (sadaqa ou Qurbani) pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de sacrifier.
Date de l’Aïd el-Kebir 2025 en Belgique, une annonce attendue fin mai
En islam, les fêtes religieuses suivent le calendrier lunaire. L’Aïd el-Kebir (ou Aïd al-Adha) correspond au 10ᵉ jour du mois de Dhou al-Hijja, douzième et dernier mois du calendrier hégirien. La date de l’Aïd el-Kebir 2025 en Belgique devrait coïncider avec le vendredi 6 juin, sous réserve de confirmation par l’observation du croissant lunaire. Cette observation se fera probablement dans la soirée du 27 mai 2025, selon les autorités religieuses belges. Le Conseil des Théologiens de Belgique (ou autres structures représentatives) annoncera la date exacte à l’issue de cette veille lunaire, également appelée la nuit du doute.
Dans les mosquées, les associations ou au sein des familles, l’Aïd el-Kebir est vécu en Belgique comme un temps fort du lien social. Il débute par une prière collective, suivie du sacrifice rituel dans des abattoirs agréés. Mais pour de nombreuses familles, surtout les plus modestes ou celles sans accès facile à un lieu de sacrifice, le don à une organisation caritative devient une alternative précieuse.
Chaque geste compte. L’année dernière, Human Appeal a distribué de la viande à plus d’1,3 million de bénéficiaires dans le monde, grâce aux contributions généreuses de la diaspora, dont de nombreux donateurs belges. Offrir un sacrifice n’est pas uniquement un acte de piété individuelle, c’est aussi un levier concret pour soulager la faim, redonner espoir et dignité.
Une fête à la fois religieuse, sociale et profondément symbolique
L’Aïd el-Adha, souvent appelé en Belgique fête du sacrifice, tire son origine d’un épisode majeur de la foi abrahamique. Le Prophète Ibrahim (aleyhi salam), sur ordre divin, accepte de sacrifier son fils. Mais Allah (swt) substitue à l’enfant un mouton, signifiant ainsi que la foi et l’obéissance priment sur tout. Le Prophète Muhammad ﷺ disait : « Le sacrifice est la tradition de votre père Ibrahim. Pour chaque poil, vous recevez une bonne action. » (Hadith rapporté par Al-Tirmidhi) C’est dans cette mémoire spirituelle que les musulmans du monde entier, y compris en Belgique, pratiquent le sacrifice rituel (qurbani), dans un esprit de piété, de partage et d’entraide.
Le sacrifice halal en Belgique, un cadre réglementé
En Belgique, le sacrifice rituel est strictement encadré par la législation, notamment depuis l’interdiction de l’abattage sans étourdissement dans plusieurs régions (Flandre et Wallonie). Cette situation pousse de nombreuses familles à se tourner vers :
- des abattoirs agréés en région bruxelloise,
- ou à effectuer leurs sacrifices à l’étranger via des organisations humanitaires.
Malgré ces contraintes, le sens spirituel du geste demeure : il s’agit de partager une viande licite, avec ses proches, mais aussi avec ceux qui en ont le plus besoin. De nombreuses associations islamiques en Belgique proposent ainsi des sacrifices délégués, permettant d’offrir de la viande à des familles dans des pays en développement.

Une fête vécue avec ferveur dans toute la Belgique
L’Aïd el-Kebir est, pour les familles musulmanes belges, une journée de prière, de rassemblement et de générosité. La journée commence par une grande prière collective (Salat al-Aïd) dans les mosquées ou en plein air, suivie de vœux d’Aïd Mubarak, de visites familiales et, pour certains, d’un temps de recueillement au cimetière.
Les enfants reçoivent souvent des cadeaux, les repas sont festifs, et l’ambiance dans les quartiers à forte population musulmane est empreinte de chaleur humaine et de spiritualité. L’Aïd est aussi l’occasion pour les fidèles de faire le point sur leur relation avec Dieu et de renouveler leurs engagements de foi.
L’Aïd el-Kebir 2025 en Belgique s’annonce comme un temps fort de la vie musulmane, malgré les défis logistiques et juridiques que pose le sacrifice rituel. Au-delà de l’acte en lui-même, c’est toute une symbolique de soumission, de foi et de solidarité qui s’exprime. En honorant la tradition d’Ibrahim (aleyhi salam), les fidèles perpétuent une chaîne de spiritualité millénaire, en l’adaptant au contexte belge moderne.
L’Aïd el-Adha n’est pas seulement un rituel, c’est une opportunité de transmettre l’héritage prophétique de générosité. En Belgique comme ailleurs, cette fête peut redevenir une source de lumière pour ceux qui en manquent. Que ce soit par un sacrifice effectué localement ou par une association international, chaque contribution renforce le tissu humain et spirituel de notre communauté.