Le prix de 100 euros en DZD à Paris ce 8 juin 2025 atteint 25 900 dinars algériens. Ce taux de change observé sur le marché parallèle reflète une évolution portée par la demande de devises à l’occasion de l’Aïd et les dynamiques monétaires de la diaspora.
À Paris, les places d’échange informelles entre particuliers ou au niveau des galeries commerciales fréquentées par la diaspora nord-africaine ont enregistré un taux de conversion de 259 DZD pour 1 euro ce 8 juin. Ce tarif reste stable comparé aux jours précédents, malgré une légère hausse observée en début de semaine, alimentée par les besoins liés aux transferts familiaux pendant la période de l’Aïd el-Adha.
La fixation de ce niveau de change repose principalement sur les flux de liquidités entre la France et l’Algérie. Lors des fêtes religieuses, les transferts d’argent augmentent significativement, notamment sous forme d’envois manuels ou de devises ramenées directement. Cette dynamique contribue à ajuster temporairement le rapport entre l’offre et la demande sur ce segment de marché.
Prix de 100 euros en DZD et comportement monétaire de la diaspora algérienne
Le prix de 100 euros en DZD reste influencé par la mobilité financière des ressortissants algériens en France. Chaque événement communautaire ou familial important entraîne des flux plus soutenus de devises, ce qui a un impact direct sur le taux de conversion observé dans les zones où s’effectue ce type d’échange informel.
Les données collectées dans plusieurs points de transaction à Paris, notamment à Barbès, Saint-Denis ou Belleville, indiquent que l’euro s’échange actuellement à 259 dinars algériens, contre 262 DZD la fin du mois de mai. La légère dépréciation du taux peut être associée à une demande ponctuelle moins marquée, sans signal de perturbation de la liquidité disponible. Cependant, ce niveau de change pourrait enregistrer une nouvelle augmentation à l’approche de la saison estivale.
Sur le plan structurel, ces mouvements sont étroitement liés à la capacité des familles algériennes établies à l’étranger à soutenir financièrement leurs proches restés en Algérie. L’euro, étant la principale devise transférée, devient un actif de référence lors des périodes de consommation intense comme l’Aïd El-Fitr et l’Aïd El-Adha.

Évolution du taux euro dinar et effet saisonnier
Le taux de change entre l’euro et le dinar sur le marché non officiel montre souvent des variations à intensité saisonnière. En juin, la combinaison de l’Aïd, des préparatifs d’été et des retours temporaires au pays provoquent un repositionnement des acteurs informels de l’échange.
En parallèle, le taux officiel publié par la Banque d’Algérie reste inchangé autour de 150,04 DZD pour 1 euro (taux de change interbancaire au 7 juin 2025). Cet écart de plus de 76 % entre le taux officiel et le taux pratiqué à Paris illustre le rôle structurant de la demande non couverte par les circuits bancaires traditionnels.
Il est important de noter que ces disparités ne résultent pas d’une évolution macroéconomique du dinar, mais d’une demande non satisfaite de devises convertibles pour des usages courants, notamment les voyages, les aides familiales ou les dépenses médicales non prises en charge dans le cadre d’accords bilatéraux.
Circuits informels de change et structuration du besoin
La diaspora algérienne en France continue de jouer un rôle central dans l’alimentation du circuit informel en devises. À travers des mécanismes non bancarisés, souvent fondés sur la confiance et les réseaux familiaux ou communautaires, les euros sont directement convertis pour être envoyés, transportés ou échangés localement en dinars.
Cette structuration parallèle du marché des devises reflète en partie les contraintes d’accès au système bancaire formel, les plafonds de transferts officiels et la faible couverture des canaux digitaux. En l’absence de mesures d’unification des taux ou d’incitations fiscales favorables, les circuits non régulés continuent d’absorber une part importante des flux euro-dinar.
Les opérateurs informels se basent généralement sur un taux de référence implicite, réajusté chaque jour en fonction de l’évolution de la demande locale, du calendrier communautaire et de la disponibilité des coupures. Ainsi, en période de forte mobilité, les cotations peuvent connaître une majoration temporaire, mais reviennent rapidement à leur niveau d’équilibre dès que la demande se stabilise.
Chiffres de change et perspectives à court terme
À court terme, aucune volatilité importante n’est anticipée sur le segment euro-dinar en région parisienne, sauf en cas de modification des réglementations locales ou de variations exogènes affectant le pouvoir d’achat des ménages algériens expatriés. En l’état, la valeur de référence de 25 900 dinars pour 100 euros pourrait se maintenir jusqu’à la fin de la période post-Aïd, avant de s’ajuster à l’approche des vacances d’été.
La prochaine phase d’activité notable sera marquée par l’intensification des voyages estivaux vers l’Algérie, généralement entre fin juin et fin août, période pendant laquelle la demande en dinars pourrait être à nouveau réévaluée selon les flux migratoires et la disponibilité de liquidités côté français. Ce matin, à Barbès, le billet de 100 euros était déjà réservé chez plusieurs revendeurs dès les premières heures d’ouverture.