Ce smedi 24 mai 2025, le prix de 1000 euros en DZD au square Port-Saïd s’établit à 260 000 dinars à la vente, contre 258 000 DZD à l’achat. Un écart toujours significatif avec le marché officiel, où l’euro s’échange à 150,30 DZD.
Situé au centre d’Alger, le square Port-Saïd demeure un point de référence pour les opérations de change non officielles. La différence entre les taux pratiqués ici et ceux du marché interbancaire reflète un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande de devises.
Plusieurs facteurs contribuent à ces écarts. D’une part, l’euro reste une devise très sollicitée, notamment pour les transactions commerciales informelles ou les besoins en importation. D’autre part, l’ajustement du taux de change officiel ne suit pas toujours la dynamique réelle du marché.
Prix de 1000 euros en DZD et comparaison des taux de change du 24 mai 2025
Sur le marché parallèle, le prix de 1000 euros en DZD est donc fixé à 260 000 DZD à la vente, soit une parité implicite de 1 EUR = 260 DZD. À l’achat, les cambistes reprennent l’euro à 258 DZD, ce qui représente un spread de 2 DZD, traduisant une marge commerciale classique dans ce type de transactions.
En comparaison, le marché officiel affiche un taux de 1 EUR = 150,30 DZD, soit une différence de 109,7 DZD par unité. Cette disparité, supérieure à 70 %, demeure relativement stable en pourcentage malgré des ajustements techniques opérés par la Banque d’Algérie depuis 2022 dans le cadre de sa politique de gestion du régime de change.
Voici un récapitulatif des principaux taux de change du jour :
Devise | Marché parallèle (vente) | Marché officiel |
Euro (EUR) | 260 DZD | 150,30 DZD |
Dollar US (USD) | 236 DZD | 132,27 DZD |
Livre Sterling | 302 DZD | 179,01 DZD |
Dollar Canadien | 162 DZD | 96,37 DZD |
Franc Suisse | 277 DZD | 161,14 DZD |
Riyal Saoudien | 61 DZD | 35,26 DZD |
Yuan Chinois | 32 DZD | 18,42 DZD |
Dinar Tunisien | 76,5 DZD | 44,23 DZD |
Dirham EAU | 62,5 DZD | 36,01 DZD |
L’ensemble des devises principales affiche un différentiel marqué entre les deux marchés, avec une prime de change qui varie selon la liquidité disponible et l’intensité de la demande.

Analyse technique de l’écart entre les deux marchés
L’écart observé entre le marché officiel et le marché parallèle, sur l’ensemble des devises, résulte principalement d’une insuffisance de devises étrangères dans les circuits formels. La priorité donnée à certains importateurs et secteurs dans l’allocation de devises officielles limite l’accès généralisé à ces ressources, favorisant ainsi le recours à des circuits non conventionnels.
Le maintien d’un écart significatif sur l’euro, le dollar et la livre sterling, devises les plus échangées, s’explique aussi par leur rôle dans les paiements extérieurs non couverts par la réglementation bancaire formelle. En ce sens, l’euro continue d’être la devise pivot pour de nombreuses opérations informelles, notamment dans les secteurs du commerce parallèle, des voyages privés ou des importations hors circuit.
D’un point de vue strictement technique, le niveau élevé du prix de 1000 euros en DZD sur le marché informel traduit un ajustement implicite du taux de change par le marché. Cette parité implicite reste un indicateur non officiel, mais suivi de près par les opérateurs économiques et les observateurs du marché des changes.
Par ailleurs, les fluctuations des devises comme le franc suisse ou la livre sterling reflètent davantage des mouvements exogènes liés aux marchés internationaux. La parité GBP/DZD, par exemple, s’établit à 302 au square contre 179,01 sur le marché interbancaire, soit une surévaluation implicite de 68,6 %.
Enfin, les devises régionales comme le dinar tunisien ou le dirham des Émirats arabes unis montrent également une prime non négligeable, ce qui souligne une demande stable liée aux flux transfrontaliers et aux échanges personnels avec les pays concernés. Au square Port-Saïd, le tableau des cours affiché ce matin n’a pas suscité de mouvement notable chez les cambistes.