À l’occasion de l’Aïd el-Adha 2025 en France, la préfecture des Pyrénées-Orientales rappelle les règles strictes autour du sacrifice rituel. Tout abattage en dehors d’un abattoir agréé est interdit et peut coûter jusqu’à 15 000 € d’amende et 6 mois de prison. Un rappel important pour éviter toute infraction durant la fête.
À quelques jours de l’Aïd el-Adha 2025, les autorités françaises durcissent le ton. Dans les Pyrénées-Orientales, le préfet a pris des mesures strictes pour encadrer l’abattage rituel du mouton, acte central de cette fête religieuse musulmane. L’objectif affiché est clair : garantir le respect des règles sanitaires, du bien-être animal, et du cadre légal. Mais pour de nombreuses familles, habituées à pratiquer ce rituel de façon plus traditionnelle, la réglementation peut prêter à confusion. Voici un point complet sur ce qui est autorisé, ce qui ne l’est pas et ce que vous risquez si vous ne respectez pas les règles.
Abattage illégal, jusqu’à 6 mois de prison et 15 000 € d’amende
La préfecture des Pyrénées-Orientales a rappelé que tout abattage rituel pratiqué en dehors d’un abattoir agréé constitue un délit. Selon le Code rural et le Code pénal, les contrevenants s’exposent à 6 mois de prison et jusqu’à 15 000 € d’amende. Cette règle n’est pas nouvelle, mais elle est systématiquement réaffirmée à l’approche de l’Aïd, période où des dizaines de milliers de familles souhaitent accomplir le sacrifice.
Pour éviter tout malentendu, les autorités ont publié un communiqué détaillé rappelant les obligations légales :
- L’animal doit être identifié (boucles auriculaires).
- Il doit être transporté dans un véhicule adapté, en pouvant se tenir debout ou couché.
- Il doit être accompagné d’un document de transport rempli.
- L’abattage ne peut se faire que dans un abattoir agréé, par un sacrificateur habilité.

Perpignan,un abattoir unique pour tout le département
Dans les Pyrénées-Orientales, l’abattage rituel pour l’Aïd 2025 sera centralisé à l’abattoir La Catalane d’Abattage, situé dans la zone d’activité Torremila, à Perpignan. Seul cet établissement est habilité à effectuer des abattages conformes à la fois aux exigences religieuses musulmanes et aux règles sanitaires françaises.
Des représentants du culte musulman seront présents lors des opérations, aux côtés de vétérinaires de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations), qui pourront suspendre ou interdire un abattage en cas de non-conformité (lésion, transport douteux, hygiène…).
Des règles strictes pour le transport et la conservation
Au-delà de l’abattage rituel lui-même, les autorités rappellent que l’ensemble de la chaîne logistique est soumise à des règles sanitaires strictes. Les carcasses issues du sacrifice doivent être conservées dans des conditions adaptées,soit cuisinées immédiatement, soit stockées dans une enceinte froide pour éviter tout risque de contamination.
De plus, leur transport doit impérativement se faire dans des véhicules propres, respectant les normes d’hygiène en vigueur, notamment pour la viande crue. Enfin, un arrêté préfectoral interdit temporairement la circulation des ovins vivants dans le département des Pyrénées-Orientales du 16 mai au 13 juin 2025, à l’exception des trajets strictement encadrés vers un abattoir agréé ou un cabinet vétérinaire.
Ces mesures visent à garantir à la fois le respect du rituel et la protection sanitaire des consommateurs. afin de limiter les risques sanitaires, à éviter les pratiques clandestines, et à rassurer la population sur la traçabilité des animaux.
Aïd el-Adha 2025 en France, traditions, respect et adaptation
La fête de l’Aïd el-Kebir est l’une des plus importantes pour les musulmans de France. Elle commémore le sacrifice d’Ibrahim (Abraham) et rassemble chaque année des millions de croyants autour de valeurs de partage, foi et solidarité. Pourtant, en contexte républicain et laïc, cette célébration doit composer avec un cadre réglementaire strict.
Les tensions des années précédentes, liées à des abattages clandestins ou des manques d’abattoirs disponibles, ont parfois alimenté l’incompréhension. Aujourd’hui, les représentants cultuels comme les autorités semblent œuvrer ensemble pour trouver un équilibre entre pratique religieuse respectée et respect des lois françaises.
À quelques jours de l’Aïd el-Adha, le message est clair, tout abattage doit se faire dans les règles. Pour les fidèles, cela implique de planifier en amont, de s’adresser à un abattoir agréé et de respecter les conditions imposées.
Dans le cas contraire, le prix du sacrifice pourrait être bien plus élevé… jusqu’à 15 000 euros d’amende et une peine de prison. Pour une fête placée sous le signe de la foi et de la dignité, mieux vaut anticiper et éviter tout faux pas.