Chez Transavia, les voyageurs peuvent revendre leurs billets en toute légalité, jusqu’à une heure avant le vol, via une plateforme sécurisée et sans frais additionnels, directement intégrée au site de la compagnie. Un dispositif inédit qui encadre désormais la revente dans l’aérien.
Transavia vient d’introduire un dispositif innovant dans l’aviation low-cost : la revente encadrée de billets d’avion. Conçue pour répondre aux besoins des passagers confrontés à un changement de programme, cette solution permet d’éviter une annulation sèche sans indemnisation, tout en redonnant de la valeur à un billet inutilisé.
Disponible depuis le 15 juillet, cette plateforme s’appuie sur la technologie de la start-up française Fairlyne. L’objectif ? Rendre la revente simple, sécurisée et accessible. Les passagers peuvent désormais remettre leur billet sur le marché en quelques clics, directement depuis l’espace « Mon Transavia » ou sur resale.transavia.com.
Voyageurs peuvent revendre leurs billets sur une interface sécurisée
Le fonctionnement repose sur un parcours 100 % digital, intégré à l’écosystème Transavia. Si la vente entre particuliers passe souvent par des plateformes tierces qui peuvent être vecteurs de fraudes, ici tout est sécurisé. Le vendeur ne paie pas de supplément et la vente s’inscrit dans le tunnel d’achat habituel, au même titre que pour une réservation classique.
Le passager pourra récupérer jusqu’à 50 % du prix du billet ou au minimum le montant des taxes d’aéroport, lorsque la vente a été réalisée. Ce mécanisme constitue donc une option plus pragmatique que l’annulation classique et permet de placer d’autres clients sur les sièges libérés à la dernière minute.
Optimisation du remplissage et amélioration de l’expérience client
Au-delà de l’intérêt pour les clients, ce service vise aussi à répondre à un enjeu opérationnel pour la compagnie : la gestion des sièges inoccupés, connus dans l’aérien sous le nom de no-shows. En réduisant ces absences de dernière minute, Transavia améliore la rentabilité des vols sans recourir à la sur-réservation.
D’après Nicolas Hénin, directeur général adjoint Commercial & Marketing, cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large d’optimisation de l’expérience client. Elle permet de « soigner » la relation avec les voyageurs tout en simplifiant les processus internes. L’approche marque une volonté d’adapter des pratiques existantes dans d’autres secteurs du transport, comme le ferroviaire, aux spécificités du trafic aérien.
Une logique inspirée du modèle ferroviaire
Ce nouveau service n’est pas sans rappeler Ouigoswap, la plateforme de revente mise en place par Ouigo pour ses billets non remboursables. Ce dispositif, déjà bien implanté dans le monde ferroviaire, a permis à la SNCF de canaliser la revente informelle qui se développait sur les réseaux sociaux ou les forums, et de sécuriser les transactions entre particuliers.
Transavia reprend ici cette logique en l’adaptant à l’aérien, un domaine plus contraint en matière de sécurité et de procédures. La différence majeure réside dans l’absence d’intermédiaires et la garantie d’un environnement contrôlé. À l’heure où la flexibilité devient un critère décisif pour les passagers, cette initiative pourrait bien influencer d’autres acteurs du transport aérien.
Alors que les billets non modifiables ont longtemps été la norme dans les compagnies low-cost, Transavia bouscule les habitudes en créant une nouvelle voie entre rigueur tarifaire et souplesse d’usage.