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Comment renforcer le dinar algérien face à l’euro ?

Ainat Lisa Par Ainat Lisa
6 juillet 2025
Dans Finance
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Comment renforcer le dinar algérien face à l’euro 
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Renforcer le dinar algérien face à l’euro, c’est aborder une problématique complexe, où la monnaie nationale évolue entre fluctuations, envolée de l’euro et coexistence de deux marchés, l’un officiel, l’autre parallèle qui ne suivent jamais vraiment le même rythme.

D’un côté, vous avez le taux de change officiel, fixé par la Banque d’Algérie. Aujourd’hui, 1 € s’échange autour de 150 à 155 dinars dans les cotations bancaires. De l’autre, le marché parallèle, au square Port-Saïd, les 260 dinars pour un euro. L’écart dépasse souvent les 70 %, et cette différence n’est pas sans conséquence.

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Ce différentiel s’alimente de plusieurs facteurs : une offre limitée de devises dans les circuits bancaires, une demande importante pour les voyages, l’importation ou l’épargne, et une défiance persistante envers les institutions financières formelles. Résultat? le dinar est sous pression, surtout dans les circuits informels.

Les différentes pistes envisageables afin de renforcer le dinar algérien

Abderrahmane Mebtoul rappelle que pour renforcer le dinar algérien face à l’euro, il faut plus que des mesures ponctuelles comme le changement de billets. Selon lui, la modernisation financière, la lutte contre l’économie informelle, la digitalisation des services publics, et la relance des exportations hors hydrocarbures sont des étapes clés pour stabiliser durablement la monnaie nationale.

La Banque d’Algérie utilise le taux de change comme outil de régulation économique. Un dinar moins fort rend les importations plus chères, ce qui peut aider à réduire la facture commerciale. Cette stratégie vise à soutenir la balance des paiements, dans un pays dont plus de 90 % des exportations reposent sur les hydrocarbures.

Mais cela a un revers : un dinar affaibli renforce la demande de devises étrangères, alimente le marché noir et déstabilise le pouvoir d’achat. Le taux officiel devient progressivement déconnecté de la réalité économique vécue par les citoyens, notamment les importateurs ou les étudiants à l’étranger.

L’euro dans le marché informel n’est pas stable. À l’approche de l’Aïd, du Hadj ou des vacances scolaires, il grimpe systématiquement. En mars 2025, on observait des taux avoisinant les 254 dinars. En juin, le seuil des 260 DA/€ était de nouveau franchi. Ces variations suivent les pics de demande, mais aussi les annonces politiques et les tensions sur l’offre.

Cela démontre la sensibilité du dinar à l’environnement économique global et aux dynamiques sociales internes. L’absence d’un marché réglementé, réactif et accessible alimente les mouvements erratiques dans les taux.

Une des clés pour réduire la pression sur le marché noir consiste à faciliter l’accès aux devises dans le circuit officiel. Cela suppose une réforme du système bancaire, permettant aux citoyens d’ouvrir des comptes en devises, d’importer légalement des produits ou d’effectuer des paiements numériques à l’international.

La possibilité, à moyen terme, de voir des plateformes comme AliExpress ou Amazon accepter le dinar algérien pour les paiements, via des accords avec la Banque centrale. Une telle évolution réduirait considérablement le recours au marché noir. Mais elle suppose une modernisation profonde du système de paiement national.

La confiance dans la monnaie passe aussi par la transparence. Rendre publics les volumes de réserves de change, les mouvements de la Banque d’Algérie et les opérations de régulation du dinar pourrait apaiser les anticipations. Aujourd’hui, les réserves sont estimées à près de 60 milliards de dollars, principalement issues des recettes pétrolières.

Communiquer sur l’utilisation de ces fonds pour défendre le dinar ou absorber les chocs externes renforcerait la crédibilité de la politique monétaire, et inciterait plus d’opérateurs économiques à travailler dans le cadre formel.

Le secteur informel est l’un des principaux obstacles au renforcement durable du dinar. En dehors de tout cadre réglementaire, une large part de l’économie fonctionne sur du cash, du non-déclaré, et des échanges de devises hors circuits bancaires. Le volume exact est difficile à chiffrer, mais il représente plusieurs points de PIB.

Selon l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), plus de 594 milliards de dinars ont été rapatriés vers les banques à travers la finance islamique jusqu’en décembre 2022. C’est un début, mais cela reste minime par rapport à la masse de liquidités qui circulent dans l’ombre.

Pour tenter de reprendre le contrôle sur ces flux, la Banque d’Algérie a lancé un chantier stratégique : la création du dinar numérique. Contrairement aux crypto-monnaies comme le bitcoin, cette forme de monnaie digitale serait émise, régulée et contrôlée par la Banque centrale.

Elle permettrait de digitaliser les transactions, sécuriser les échanges et mieux tracer les flux financiers, notamment ceux issus de l’informel. C’est aussi une manière d’étendre l’inclusion financière à une population souvent éloignée des services bancaires classiques. Mais le succès de ce projet dépendra de l’adoption réelle par les citoyens et les entreprises.

La digitalisation des services fiscaux. Grâce à l’intelligence artificielle, l’État pourrait automatiser les processus de contrôle, de déclaration et de recouvrement. Cela permettrait de détecter plus rapidement les anomalies, les fraudes ou les écarts déclaratifs.

En rendant les démarches simples, rapides et accessibles, la formalisation deviendrait plus attractive, surtout pour les petites structures. Aujourd’hui, beaucoup d’entrepreneurs hésitent à se déclarer en raison de la complexité administrative, des délais, et du manque de clarté dans les obligations fiscales.

La transformation numérique des douanes, impôts et services du commerce est donc un passage obligé pour capter une partie de l’économie informelle.

Depuis plus de 20 ans, la question de l’ouverture de bureaux de change agréés revient dans le débat public. Plus de 40 établissements auraient reçu un agrément, mais aucun n’est encore opérationnel. Pourtant, ces structures permettraient d’absorber une part importante de la demande de devises, notamment pour les particuliers.

Régulièrement évoquée, la solution radicale du changement de la monnaie fiduciaire revient dans les discussions. Elle viserait à forcer ceux qui détiennent d’importantes sommes en cash à se dévoiler. Mais cette piste a été écartée par les autorités.

Les expériences menées en Inde, au Nigeria ou en Argentine ont montré que cette approche peut engendrer des perturbations sans résultats probants. Une stratégie d’inclusion financière progressive, appuyée par la modernisation des banques et l’encouragement aux paiements électroniques, semble plus viable.

Le dinar ne se renforce pas uniquement par des interventions techniques. Il faut aussi travailler sur les fondations de l’économie réelle. Cela implique de soutenir la création d’emplois formels, de faciliter l’accès aux titres professionnels, de développer la formation continue, et de valoriser les capacités entrepreneuriales des jeunes.

Une attention particulière est portée à l’emploi féminin. Les femmes sont largement représentées dans l’économie informelle, notamment à travers le travail occasionnel ou à domicile. Mieux structurer ces activités, leur donner un statut, un accès aux financements et une reconnaissance légale peut contribuer à réduire l’informalité et renforcer le tissu économique national.

Mots clés : Bureaux de changeDinar algérienEuro-DinarParité euro-dinar
Ainat Lisa

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