Somme maximale autorisée en avion, trois voyageurs ont été interpellés à l’aéroport d’Alger pour avoir tenté de quitter le territoire avec des sommes en euro, bien supérieurs au seuil autorisé. Ces affaires rappellent l’importance des règles bancaires encadrant le transfert d’argent à l’étranger.
Ce lundi, l’atmosphère du tribunal de proximité de la Dar El Beïda s’est trouvée bousculée par trois affaires liées à la tentative de sortie illégale de devises. À chaque fois, c’est l’aéroport Houari Boumédiène qui a servi de théâtre : un premier voyageur arrêté avec plus de 10 800 €, une mère portant 300 000 € et 30 £, et une autre passagère contrôlée avec 3 000 € et 58 £.
Ces personnes n’avaient ni preuve bancaire ni déclaration, franchissant ainsi la barre autorisée de manière flagrante. Face aux montants et aux circonstances, les tribunaux ont rendu des décisions rapides : la mise sous contrôle judiciaire pour le premier, des amendes et peines de prison ferme pour les autres. Ces affaires posent une question essentielle, jusqu’où peut-on transporter sa propre argent liquide ? Et à quelles conséquences s’expose-t-on si on dépasse la somme légale ?

Somme maximale autorisée en avion
Plusieurs passagers ont été interceptés ces derniers jours à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger alors qu’ils tentaient de quitter le pays avec des montants importants en devises non déclarées. Des affaires jugées lundi 30 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Dar El Beïda, révélant des pratiques de contournement du contrôle des changes.
Le transfert de devises à l’étranger est strictement encadré en Algérie. Pourtant, malgré les règles en vigueur, des voyageurs continuent de tenter de franchir les frontières avec des montants dépassant largement le plafond autorisé. Trois affaires distinctes de tentative de sortie illégale de monnaie étrangère ont été examinées ce lundi par le tribunal de Dar El Beïda, à Alger. Les montants saisis varient de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros, selon les cas.
Un voyageur intercepté avec 10 820 euros à destination de la Turquie
Dans la première affaire, un homme identifié comme B. Abdelghani a été arrêté à l’aéroport d’Alger alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination d’Istanbul. Lors d’un contrôle de routine, les agents de la police des frontières ont découvert qu’il transportait 10 820 euros en espèces, sans aucun justificatif bancaire ni autorisation préalable.
Le mis en cause a reconnu la détention du montant dès sa première audition, mais a demandé le report de son procès pour préparer sa défense. Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son audience prévue la semaine suivante.

Voyageurs arrêtés à l’aéroport d’Alger avec 300 000 euros et des livres sterling
Dans une autre affaire jugée le même jour, une femme identifiée comme R. Fatma Zahra a été arrêtée alors qu’elle se préparait à embarquer avec sa fille en procession de devises non déclarées. Les services de sécurité ont trouvé 300 000 euros et 30 livres sterling dissimulés dans ses bagages, toujours sans déclaration préalable.
La prévenue a justifié son geste par un état d’urgence personnel, affirmant avoir « oublié de faire la déclaration bancaire » avant son départ. Le ministère public a requis six mois de prison ferme, 20 000 dinars d’amende et la confiscation du montant saisi.
À l’issue des débats, le tribunal a condamné la voyageuse à 50 000 dinars d’amende, avec obligation de verser 50 000 dinars de dommages à la Trésorerie publique, représentée par le mandataire judiciaire.
Somme maximale autorisée en avion : une jeune femme également arrêtée
Une troisième affaire impliquait Z. G. Maria, interpellée avec sa mère à l’embarquement vers la Turquie. La somme en euro saisie s’élevait à 3 000 euros et 58 livres sterling. Elle a elle aussi reconnu les faits, les justifiant par un oubli dû à la précipitation du départ.
Le parquet a requis une peine de 6 mois de prison ferme, accompagnée d’une amende équivalente au double de la somme saisie. Finalement, la prévenue a été condamnée à 50 000 dinars d’amende sans peine privative de liberté.
Que dit la loi sur la somme maximale en devise à l’aéroport ?
En Algérie, tout voyageur quittant le pays peut transporter jusqu’à 1 000 euros (ou équivalent) sans déclaration. Au-delà de ce seuil, une déclaration écrite à la douane est obligatoire, accompagnée d’un justificatif d’origine pour les montants dépassant 7 500 euros. Le non-respect de cette réglementation expose à :
- La saisie immédiate des fonds
- Des poursuites judiciaires
- Des amendes pouvant atteindre le double des montants concernés
- Parfois, une peine de prison ferme
Ces dispositions sont encadrées par le Code des changes et des mouvements de capitaux.
Les dossiers jugés au tribunal de Dar El Beïda des somme maximale autorisée en avion confirment que les tentatives de transfert illicite de devises restent fréquentes, malgré les risques encourus. Dans plusieurs cas, les prévenus évoquent l’ignorance des règles, l’urgence personnelle, ou simplement l’oubli de la déclaration bancaire, mais cela ne les exonère pas de leur responsabilité pénale.
Les autorités rappellent régulièrement l’importance du respect des procédures douanières pour prévenir la fuite de capitaux, notamment en période de restrictions économiques.