À l’approche du retour estival, la Douane algérienne rappelle les règles sur la somme maximale en euros autorisée en voyage, ainsi que les nouvelles formalités à accomplir en ligne via le système ALCES. Une avancée qui vise à fluidifier les passages aux frontières.
Les valises sont prêtes, les billets imprimés, et pourtant, un oubli peut tout faire basculer, une déclaration de devise non faite, un bagage mal enregistré, un véhicule sans Titre de Passage Douanier. Chaque été, de nombreux voyageurs se heurtent aux exigences douanières à l’entrée ou à la sortie de l’Algérie. Pour mieux les accompagner, l’administration douanière algérienne vient de rappeler les règles essentielles en matière de devises, bagages et véhicules, tout en mettant en avant un outil désormais incontournable, la plateforme numérique ALCES.
Somme maximale en euros autorisée en voyage sans déclaration
Premier rappel, tout voyageur quittant ou entrant en Algérie est tenu de déclarer toute somme en devises étrangères supérieure à 1 000 euros. En deçà de ce montant, aucune déclaration n’est exigée. Mais dès que ce seuil est franchi, que ce soit en euros, dollars ou autres devises, le passage par la douane impose une formalité obligatoire.
Ce seuil s’applique aussi bien aux espèces qu’aux chèques de voyage ou titres équivalents. Omettre cette déclaration peut entraîner une saisie immédiate des montants transportés, ainsi que des sanctions pénales.
Pour simplifier cette démarche, les autorités encouragent les voyageurs à utiliser le service en ligne ALCES, qui permet de déclarer ses devises avant même d’arriver au poste de douane.

Déclarer ses effets personnels : trois niveaux de taxation
Au-delà de la question monétaire, les bagages personnels sont eux aussi encadrés par la réglementation. La Douane distingue trois cas :
- Importation temporaire : le voyageur s’engage à réexporter les objets introduits dans un délai déterminé.
- Importation sans taxes : si la valeur des effets ne dépasse pas 150 000 dinars algériens, l’entrée se fait librement.
- Importation taxée : au-delà de ce seuil, une taxe forfaitaire de 30 % est appliquée.
Ces mesures visent à dissuader les importations déguisées de marchandises destinées à la revente. Là encore, le portail ALCES permet de faire sa déclaration de bagages en amont, pour éviter toute confusion ou perte de temps à l’aéroport.

Véhicules en provenance de l’étranger : attention au TPD
Pour les voyageurs qui arrivent avec leur propre véhicule immatriculé a l’étranger, notamment depuis la France, l’Espagne ou la Tunisie, la Douane exige un Titre de Passage en Douane (TPD). Ce document garantit que le véhicule est entré sur le territoire national à des fins personnelles, et non commerciales.
Grâce à ALCES, il est désormais possible de remplir cette formalité à distance, en téléchargeant les documents requis (passeport, carte grise…). Une fois validé, le TPD permet d’accélérer les contrôles, tout en assurant une traçabilité complète du véhicule durant son séjour sur le sol algérien.

ALCES, une plateforme pensée pour les voyageurs
ALCES est bien plus qu’un simple portail, il incarne une volonté de modernisation de l’administration douanière. Pensé pour réduire les files d’attente et limiter les erreurs de procédure, ce système digital centralise :
- La déclaration des devises
- La déclaration des effets personnels
- La souscription du TPD
Le tout via une interface sécurisée, disponible en plusieurs langues, et accessible sur ordinateur comme sur smartphone.
En rappelant les règles relatives à la somme maximale en euros autorisée en voyage, mais aussi en modernisant les démarches liées aux effets personnels et aux véhicules, la Douane algérienne veut faciliter le passage des frontières tout en renforçant les contrôles. Pour les voyageurs, le mot d’ordre est désormais, anticiper. Car derrière chaque formalité oubliée, il y a un risque d’amende, de blocage… ou d’un voyage qui commence mal.